Alma mater, ou le principe féminin, par Claudio Capanna, photographe

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©Claudio Capanna

Couverture vert menthe composée de lin dur avec marquage au fer chaud d’une image représentant une ligne d’eau serpentant dans le noir ténébreux d’un paysage vu du ciel, surmonté dans le premier quart d’une touche de nuée blanc-gris, ainsi se présente, avec mystère et élégance, le premier livre éminemment personnel de Claudio Capanna, Mater.

Cet ouvrage sans texte s’autorisant la respiration silencieuse de pleines pages blanches est un hommage à la Terre-Mère et au principe féminin comme puissance de fécondité.

Tout commence par l’eau, l’amniotique, la surface de transparence préservant l’opaque, tel le corps des femmes que l’artiste romain vivant à Bruxelles photographie comme s’il s’agissait de vérités pythagoriciennes éblouissantes.

©Claudio Capanna

©Claudio Capanna

La mer bout, son écume est une gemme d’yeux effarés, c’est le matin de la création, les humains ne sont pas encore créés.

Le soleil se lève sur les roches fendues.

Au loin maintenant apparaît la première Eve, appelons-la Francesca.

Son corps nu flotte.

De ses jambes écartées poussent des tentacules.

©Claudio Capanna

Dieu a-t-il créé la Terre comme on construit un laboratoire afin de tenter des expériences sur le vivant ?

Claudio Capanna regarde des roches, des végétaux, des falaises, des anfractuosités comme on photographie des personnes avec leur tempérament propre.

Les fougères ont des milliers d’années, la rivière sinuant dans le val métaphorise la source de tout engendrement.     

©Claudio Capanna

Les noirs sont ici très profonds, et les halos de lumière quelquefois particulièrement intenses, donnant le sentiment d’éclairer un royaume sacré.

Les images sont de taille modeste sur la page, parce qu’il ne faut rien brusquer, rien imposer, et que tout est énigme.

Il ne faut pas parler trop fort pour permettre aux entités de la nature de venir vers nous.

Les paysages relèvent de la geste romantique, et du conte initiatique.

©Claudio Capanna

Francesca s’est mise en marche sous l’oeil sans malice du cheval éternel.

On pénètre avec Mater dans les territoires du mythe, de l’atemporel, et de l’épiphanie grandiose.

Claudio Capanna, Mater, commissariat Steve Bisson, autopublication, 2021, 64 pages – 100 exemplaires

©Claudio Capanna

https://claudiocapanna.com/mater/

©Claudio Capanna
©Claudio Capanna

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. Barbara Polla dit :

    Très beau… Merci Claudio Capanna

    J’aime

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