Borne sur la route Srinagar-Leh, en surplomb du monastère de Lamayuru. Ladakh, État de Jammu-et-Cachemire, Inde, 1998. Série “De finibus terrae” – © Alain Willaume / Tendance Floue A la compagne d’un ami que je ne connais pas, ayant décidé de mettre fin à ses jours dans un pays limitrophe de la France pour abréger les…
Étiquette : poème
Au pays inexploré, par Amaury da Cunha, photographe
©Amaury da Cunha « Lorsque je lis les récits de Mansfield, aussi brefs que fût sa vie, je suis émerveillé par leur langueur atmosphérique et la fragilité de leurs motifs. La fragmentation du monde qui les fait vibrer est aussi celle de son esprit. Ces histoires semblent écrites sous la menace à peine voilée d’une faille…
Suivre sa route, par Claude Minière, écrivain
Les Coquelicots, 1873, Monet « Mais un pays comme hier ? / De toute façon c’est l’hiver / Qui pousse les feuilles le sol dur / Je vais en Silésie, pays de silex / Et des anges, je vais voir l’Angelus / Il y eut là-bas des savants dans les livres / Comme celui qui dit…
Où sont donc les vivants ? par Egon Schiele, peintre
Gerti Schiele par son frère Egon Schiele « Enfant éternel que je suis – j’ai toujours suivi la voie des gens ardents sans vouloir être en eux, je disais – je parlais et ne parlais pas, l’écoutais et voulais les entendre fort, plus fort encore et regarder en eux. » (Egon Schiele) La peinture d’Egon Schiele (1890-1918)…
La passion Ribera, par Jean-Paul Marcheschi, peintre, essayiste
L’heureux géomètre, circa 1610 Jusepe de Ribera « Chez Ribera, peu de chair, beaucoup de sang, le corps avide, sec, sans graisse, vient en avant. La main, puissante comme l’écorce d’un chêne, présente quelques saletés sous les ongles. » (Jean-Paul Marcheschi) Je n’ai pas vu encore l’exposition Jusepe de Ribera ayant lieu actuellement au Petit Palais (Paris),…
Blessures, mémoire et survivance, par Edith Bruck, écrivaine
« J’ai tout mis noir sur blanc / l’enfance / la famille / les passions en herbe / les rêves les yeux fermés / les cauchemars les yeux ouverts / l’indignation sans fin / les blessures inguérissables / les espoirs ressuscités / les douleurs simultanées / l’amour infidèle / toute une vie / sur des pages…
Guillaume Apollinaire, l’immense amour, par Frédéric Pajak, écrivain, dessinateur
« Douleur et plaisir vont par deux, et ça s’appelle l’immense amour. » (Frédéric Pajak) Guillaume Apollinaire est un amoureux fou, un érotomane, un ogre. Il aime dominer, fouetter, posséder l’objet de ses convoitises jusqu’à la transe. C’est un poète, un génie, un martyr, mort pour la France. Qui a lu ses fabuleuses Lettres à Lou –…
Le silencieux ordre des choses, par Øyvind Hjelmen, photographe
© Øyvind Hjelmen Il faut beaucoup d’audace et de talent pour publier, si bien, un livre dont les images sont si petites. Being Here, du photographe Øyvind Hjelmen pourrait être un song de silence, un songe de paix, le rêve d’un geste artistique discret ne voulant pas perturber par sa présence ou sa pratique l’ordre…
Chuter, nager, renaître, par le collectif de photographes Les Globules Noirs
©Les Globules Noirs Les Globules Noirs est un collectif nantais de trois femmes photographes : Andrea Wasaff, Caroline Lusseaux, Céline Gobillard. La façon dont le corps occupe l’espace et dont l’espace résonne avec le corps est chez elles une préoccupation majeure. Que reste-t-il de l’humain dans l’engloutissement contemporain, qu’on l’appelle transhumanisme, Intelligence Artificielle ou biopolitique ? Thanatos…
Ecrivains américains, sur un air de blues, par Jean-Luc Bertini, photographe, et Alexandre Thiltges, auteur, enseignant-chercheur
©Jean-Luc Bertini Fasciné par les Etats-Unis, auteur d’un livre superbe publié en 2020 chez Actes Sud, Américaines Solitudes, Jean-Luc Bertini, par ailleurs membre actif par ses portraits d’écrivains de la revue La Femelle du Requin, a conçu, avec Alexandre Thiltges, deux impressionnants volumes consacrés à la littérature américaine, Amérique des écrivains en liberté (Albin Michel,…
Le degré suprême de l’amour, par Giorgio Agamben, philosophe
©Linda Tuloup « A Gorëme [en Cappadoce], dans l’église de la Fibbia, j’ai vu le visage du saint. Qui le fixe ne peut pas ne pas croire en lui. De la même manière, il est une parole telle que celui qui l’écoute ne peut pas ne pas la croire vraie. » Ce que j’ai vu, entendu, appris……
La calligraphie du monde, par Jean-Michel Nicolau, photographe
©Jean-Michel Nicolau « Chaos / Des blocs d’aérolithes // Cacophonie / Des palais écroulés » Après S’il reste des silences, paru en 2021, les éditions nantaises Art 3 Plessis publient un deuxième ouvrage de Jean-Michel Nicolau, décédé en mai 2021, L’ombre se rêve blanche. On retrouve dans ce livre hommage la grâce d’un noir et blanc exprimant…