Famille, un conte fantastique, par Mathieu Chaze, photographe

©Mathieu Chaze Artiste vivant dans le Surrey (Royaume-Uni), Mathieu Chaze a conçu son premier livre, publié par Burnbooks fin 2021, au plus proche de ses deux fils, Edward et Hugo. Rock, Paper, Scissors est ainsi, dans un noir et blanc très dense, le portrait de ses enfants au contact de la nature. La nuit est…

La fécondité Jean-Luc Nancy, par la revue Lignes

« Qu’il soit à chaque instant possible d’éprouver ma peau comme la peau du monde / et le monde comme l’entretissage / de toutes nos visions respirations / tâtonnements pressions (…) / tout comme la caresse et la peine (…) / ma solitude et les foules affairées / les égarés les émigrés les affamés. » (Jean-Luc Nancy,…

Carpes Koï, beauté de l’éphémère, par Laurent Barrera, photographe

Il existe, dit-on, près de six mille îles au Japon, réparties en de nombreux archipels. Oui, mais c’est oublier les productions artistiques concernant ce pays qui sont comme d’autres terres, d’autres extensions, d’autres reflets de la beauté de l’impermanence dans l’éternel retour du même. Koï du photographe Laurent Barrera est ainsi, en sa grâce d’écriture,…

La vie façon objets, par Ton Grote, photographe

©Ton Grote Que reste-t-il d’une vie ? Quels sont les objets que nous avons utilisés, que nous avons oubliés, qui nous ont regardés ? Se présentant sous la forme d’un inventaire – 2262 vignettes photographiques sur plus de 5000 clichés pris -, Eindhovenseweg 56, de Ton Grote, est un livre fascinant par son systématisme, et l’émotion qu’il…

May You Stay, la migration des âmes, par Elie Monférier, photographe

©Elie Monferier Quinzième titre de la collection, « L’Atelier risographique » des Editions Bessard, May You Stay, d’Elie Monferier – opus à ouvrir à l’horizontale – est un portrait de la nuit intérieure de personnages traversant le temps et l’espace comme des clandestins. Il y a de la dépense bataillienne ici, un épuisement des corps et des…

Bacon encore et toujours, par David Sylvester, critique, écrivain

« David Sylvester et Francis Bacon étaient, chacun à sa manière, des êtres lumineux et sombres, imprévisibles, singuliers, excessifs et délicats, des passionnés capables de distance, des personnages de roman. « (Jean Frémon) Il m’émeut beaucoup de penser que sur une longue période Francis Bacon, Alberto Giacometti, Jacques Dupin, Jean-Paul Sartre et Michel Leiris (par conséquent Georges…

La pudeur, la donation, la gratuité, par Elise Toïdé, photographe

©Elise Toïdé  On ne peut pas attraper la vie, le monde, le temps. Mais l’on peut s’enchanter de ce qui passe, de ce qui nous transit, de ce qui nous émeut. En ses images conçus à la fois comme des amorces de fiction, des conversations en cours et des tableaux muets, la photographe Elise Toïdé…

Le nom du père, par Alexandra Bellamy, photographe

©Alexandra Bellamy Bellamy / Bellamy, de la photographe Alexandra Bellamy, construit sa narration et ses ellipses à partir d’un secret de famille. Les protagonistes sont Alexandra, Claude, Dieter, Mother, Carine et les autres. Qui connaît la vérité ? Dans l’accumulation des récits et des fictions, où passe la juste mesure ? ©Alexandra Bellamy Disposés avec soin dans…

La photographie comme zone franche, par Maxime Muller

©Maxime Muller Doté d’une énergie considérable, le jeune photographe Maxime Muller multiplie les projets et les autoéditions rendant compte de sa vie intime et d’une fascination pour le sexe tel qu’il s’exprime dans les diverses communautés LGBTQIA+. Publié par Les Editions Rien ne va plus (Oscar Ginter & Stéphane Gallois), son dernier opus intitulé Safe…

Proserpine, divine nature, par William Guilmain, photographe

©William Guilmain Pour approcher quelque peu la photographie de William Guilmain, il faudrait probablement les mots du poète anglais William Butler Yeats : « Si je pouvais t’offrir le bleu secret du ciel, / Brodé de lumière d’or et de reflets d’argent, / Le mystérieux secret, le secret éternel, / De la vie et du jour, de…

L’alchimie du cuivre, par Roland Sénéca, graveur

©Roland Sénéca « J’ai vu en 1966, chez Pierre Bassard, un ami peintre et graveur, un cuivre vierge et une planche gravée qui se présentaient comme un petit bas-relief. Je ne connaissais rien à la gravure. Ces deux objets m’ont réellement fasciné, comme s’ils avaient un pouvoir sur moi ; et puis j’ai oublié. C’est bien plus…