Professeur d’atelier à l’ESA Saint-Luc Liège, école supérieure de photographie, Olivier Cornil est aussi photographe anecdotier, bidouilleur passionné, adepte de la lenteur et des surprises révélées au tirage. On peut découvrir son travail dans le livre et l’exposition éponyme Dans mon jardin les fleurs dansent (Les éditions du Caïd), qui un hommage, un portrait amoureux…
Mois : mars 2019
Tunisie, seuls ensemble, par Kamel Moussa, photographe
Rester ou partir. Continuer la révolution ici ou là-bas. Trahir ou être fidèle. S’obstiner à l’étranger ou revenir au pays. En Tunisie, en 2011, un espoir est né, celui d’une société émancipée, égalitaire, plus juste. Mais le temps des désillusions, des petits trafics de survie et des grandes solitudes, est vite réapparu. Kamel Moussa, photographe…
Suivre la piste des Noues, réinventer nos vies, par Marielle Macé, écrivain, enseignante
Attentive à la précarisation des existences, et aux conditions de l’invivable, Marielle Macé, enseignante à l’EHESS, écrivain, récuse dans un petit livre très stimulant, Nos cabanes (Verdier), le monde des « places » qu’on nous impose, misant avec les forces de la jeunesse sur d’autres destins possibles que ceux, réduits, ridicules, que la société nous…
Les poteaux électriques du photographe Bernard Plossu
D’abord, on ne sait pas, on ne voit pas, puis, soudain, c’est merveilleux, c’est une totalité, un monde. Ce sont des images, des miniatures, des vignettes, que structure la présence de poteaux électriques. Les oiseaux les aiment beaucoup, les êtres humains ne les voient plus. Dans un petit ouvrage et une exposition éponyme à La…
Le désir des grains d’argent, par Hervé Baudat, photographe
Il y a une grande jeunesse, et un profond désir de vie, sensualiste, généreux, dans le regard du photographe Hervé Baudat. Sur une proposition d’Olivier Marchesi, présenté récemment dans L’Intervalle, l’artiste a conçu, au fil des images qu’il produisait, un album entièrement consacré à ses photographies prises au Rolleiflex sur une année, L’œil double (Bergger…
Coplas, poèmes de l’amour andalou
« S’il m’arrive de mourir, / sache que je te charge / de m’attacher les mains / avec tes tresses noires. » Une belle amie, assise au piano, m’a chanté quelques coplas d’origine andalouse, poèmes d’amour qui sont des quatrains aux lèvres pleines de sang, ivres et brûlants. C’est le chant d’un peuple, une âme…
Le Caravage, la peinture comme ordalie, par Yannick Haenel (3)
Il est rare qu’un livre s’impose comme un jalon bibliographique indispensable dans la compréhension d’un peintre. Avec La Solitude Caravage, Yannick Haenel s’approche au plus près, à partir de son expérience d’écrivain, de ce qui fonde la nécessité artistique d’un des plus grands noms de l’histoire de l’art. Dépassant la romance du mauvais garçon épris…
Le Caravage, la peinture comme ordalie, par Yannick Haenel (2)
Il est rare qu’un livre s’impose comme un jalon bibliographique indispensable dans la compréhension d’un peintre. Avec La Solitude Caravage, Yannick Haenel s’approche au plus près, à partir de son expérience d’écrivain, de ce qui fonde la nécessité artistique d’un des plus grands noms de l’histoire de l’art. Dépassant la romance du mauvais garçon…
Le Caravage, la peinture comme ordalie, par Yannick Haenel (1)
Il est rare qu’un livre s’impose comme un jalon bibliographique indispensable dans la compréhension d’un peintre. Avec La Solitude Caravage, Yannick Haenel s’approche au plus près, à partir de son expérience d’écrivain, de ce qui fonde la nécessité artistique d’un des plus grands noms de l’histoire de l’art. Dépassant la romance du mauvais garçon épris…
Granville, une chambre à soi, par Louise Narbo, photographe
Partie d’Algérie en 1962, après la Guerre d’Indépendance, Louise Narbo est une auteure rare, saluée notamment en 2012 pour son livre Coupe sombre, publié en Belgique chez Yellow Now. Vivant actuellement à Paris, sa vie intérieure est de dimension océanique. Se rendant à Granville depuis une trentaine d’années, elle a d’ailleurs trouvé dans cette commune…
Ensemble, à l’écart, Qui vive, un premier roman de Colin Lemoine
« Je peux te trouver, Alain, pas te retrouver. Je ne peux pas te rejoindre, juste t’approcher. Toi et moi n’avons rien pour nous rejoindre que ma mémoire. Ma mémoire est à moi, et à nous. Par elle, je te donne rendez-vous, à elle tu peux t’accrocher. Elle est nôtre. » Qui vive est le…
Le frisson des choses qui s’enfuient, par Charlotte Mano, photographe
Avec la force de l’insoutenable légèreté de l’être, Charlotte Mano a photographié sa mère malade. Elle est nue, exposée, et pourtant d’une très grande pudeur. La complexité du rapport mère-fille devient dans Thank you Mum une bouleversante complicité de femmes se portant mutuellement attention. Il y a ici du soin et de l’audace, des protocoles…