Yūzen, l’art de la peinture sur kimono selon Kunihiko Moriguchi

« Je voulais que ma sensibilité japonaise explose dans le monde entier comme une bombe. » Trésor national vivant depuis 2007, comme son père avant lui peintre de kimonos, Kunihiko Moriguchi est un homme que je fréquente depuis plusieurs jours grâce à Marc Petitjean, dont le livre L’ami japonais, publié par Anne Bourguignon chez Arléa, narre le destin….

Vers l’Est, une errance amoureuse et métaphysique, par Guillaume de Sardes, photographe-écrivain

Je suis très attaché au travail artistique de Guillaume de Sardes, élégant, sensuel, informé, intelligent, présenté régulièrement dans L’Intervalle. Ne cessant d’interroger les liens entre écriture et photographie, son dernier ouvrage, Vers l’Est (Hermann Editeurs), se lit comme une errance amoureuse et métaphysique aux confins de l’Europe soviétique. Il y a dans son classicisme un…

Hommage à Alain Desvergnes, par Christian Milovanoff et Christian Gattinoni, photographes, enseignants, critiques (2)

  Je n’ai pas connu Alain Desvergnes, qui dirigea de 1979 à 1982 les Rencontres internationales de la photographie d’Arles, et créa avec Lucien Clergue et Maryse Cordesse en 1982 l’Ecole nationale supérieure de la photographie. Admirateur de l’œuvre de William Faulkner, professeur agrégé à l’université Saint-Paul d’Ottawa (Canada), il était également photographe, auteur notamment…

Le commencement de la terreur, par Patrick Bogner, photographe

« Je voudrais me contenter d’une seule parole, écrit Maurice Blanchot dans L’écriture du désastre (1980), maintenant pure et vive dans son absence, si, par elle, je n’avais à porter tout l’infini de tous les langages. » Dans une adresse à l’ethnologue et écrivain Jean-Yves Loude (Un Cargo pour les Açores, Actes Sud, 2018), reproduite en préface…

Alain Desvergnes, le tempérament photographique, par Arnaud Claass, écrivain, photographe (1)

Je n’ai pas connu Alain Desvergnes, qui dirigea de 1979 à 1982 les Rencontres internationales de la photographie d’Arles, et créa avec Lucien Clergue et Maryse Cordesse en 1982 l’Ecole nationale supérieure de la photographie. Admirateur de l’œuvre de William Faulkner, professeur agrégé à l’université Saint-Paul d’Ottawa (Canada), il était également photographe, auteur notamment de…

L’esprit de la forêt, par Jeremias Escudero, photographe

Publié dans le cadre de la troisième édition des Rencontres photographiques de ViaSilva – conjointement à l’ouvrage Ce que pensent les lierres, de Mouna Saboni (texte Fabien Ribery) – De Agua présente le travail photographique réalisé par Jeremias Escuderos sur le site d’un chantier aux abords de Rennes (construction d’un écoquartier d’envergure) dont les différentes…

Le paradis originel, par Egor Fedosov, photographe

C’est un fanzine à cent exemplaires arrivé par recommandé de Russie. Les grands moyens pour un objet fragile, conçu par le photographe Egor Fedosov, et publié par l’éditeur moscovite indépendant Samopal Books. Son titre indique un moment nocturne, 1:26 – 3:24, soit l’empan chronologique des prises de vue. Un homme et une femme nus dans…

Thomas Bernhard, le cataclysme, par Gemma Salem, écrivain

« Ah Fellini lui manque ! Marcello lui manque. Gainsbarre lui manque. Orson lui manque. Où sont passés les types comme ça ? » J’écris beaucoup, certes, mais je chronique bien moins de livres que je n’en reçois, tant nombre de textes publiés me semblent inutiles, mal écrits, naïfs, moimoiesques, pleins de bons sentiments, d’un humanisme facile, et franchement…

Théâtre, mer de ténèbres, par Claude Régy, auteur-metteur en scène

« Je me suis aperçu que le silence n’était pas muet. Que le silence, comme le dit Meschonnic, n’est pas un arrêt du langage mais que c’est, en fait, une catégorie du langage. C’est-à-dire qu’il y a une qualité d’expression qui ne peut s’atteindre que dans le silence et par le silence. » Claude Régy a créé…

Tonner et étonner, de l’art de la citation, par Hervé Dumez, écrivain

« Je sors. Je vais m’ennuyer dehors, je m’ennuie trop chez moi. » (Hector Berlioz) La soirée était exquise, les amis formidables, l’alcool sans modération, mais le matin vous manquez de boussole, vous êtes égaré, hagard, hâve. Il faut vous rétablir, vous recentrer, retrouver le cap des phrases essentielles. La déesse Fortune a placé sur votre chemin…