Vers la délivrance, par Maria Denise Dessimoz, photographe

©Maria Denise Dessimoz

Le moteur d’une voiture arrêtée brûle, une femme photographie son état intérieur.

Sous très belle couverture sérigraphiée aux symboles ésotériques – une femme et un homme nus semblent flotter dans un infiniment noir légèrement pailleté, tête droite ou/et à l’envers-, The inevitable anguish of desire, de la Grecque Maria Denise Dessimoz, possède, en nuances de gris, une très belle matière granuleuse dessinant les méandres d’une psyché blessée.

L’artiste expose avec beaucoup de grâce ses tourments, ses brûlures et ses allègements, menant à l’offrande d’un cœur ardent.

©Maria Denise Dessimoz

Cet ouvrage pensé comme une thérapeutique de l’âme est une tentative de renouvellement de soi, une odyssée intime métaphorique.

Qu’y a-t-il dans le sexe ouvert féminin de l’origine du monde ? La possibilité d’une naissance, un feu d’artifice de jouissance, un pétillement d’être, une libération.

Le grain des images les rapproche de la pulvérulence du fusain, toute apparition semble au bord de l’évanouissement, ou de l’engloutissement dans la bouche noire de la dépression.

©Maria Denise Dessimoz

Vaux et sommets, adret et ubac, la montagne est nue, comme le corps de l’artiste voilée de mélancolie.

Il tombe des gouttes de lumière dans la nuit obscure, tout n’est pas perdu.

Si la maison s’effondre, il y a d’autres abris.

Cratère volcanique

Soufre.

Souffrance.

©Maria Denise Dessimoz

Un diamant navigue sur les ondes froides : est-ce cela notre vie ?

Broussailles.

Feu.

Porte ouverte.

Des éléments d’architecture sont disposés çà et là, parce qu’il faut se protéger, s’ancrer, être étayé, quand tout se fissure si vite, se déchire, tombe en ruines.

Nos angoisses sont plus lointaines que nous-mêmes, elles appartiennent aux légendes douloureuses, nous devons entrer dans le vaste domaine du Jadis pour, peut-être, les reconnaître profondément.

©Maria Denise Dessimoz

The inevitable anguish of desire explore le mystère d’être, corps d’une femme bordé de silence et de vertige.

Peu à peu, la paix advient, certes encore précaire, mais les signes sont favborables : cheval blanc, trouée lumineuse, cercle de feu pour éloigner le mauvais œil.

Une femme court vers son enfance, vers sa maternité, vers l’espoir.

Maria Denise Dessimoz, The inevitable anguish of desire, editing Maria Denise Dessimoz & Yorgos Yatromanolakis, cover artworks Aliki Maria Gerogiannaki, design Yorkos Yatromanolakis, book developped & published in collaboration with ZOETROPE Athens, 2024, 98 pages – limited edition of 250

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