Portrait de l’Arioste, vers 1510, Titien L’amour n’est pas toujours réciproque, et Cupidon est un bien cruel archer, qui touche l’un, sans atteindre l’autre. « Qu’un bref regard, hélas, est mal payé / D’une passion âpre et si persistante, / Un court plaisir d’une douleur constante, / Un prompt départ d’un retour retardé ! / Cela provient…
Étiquette : Martin Rueff
Le camp, système de corruption généralisée, par Primo Levi, écrivain
Auschwitz III – Monowitz-Buna C’est arrivé et tout cela peut arriver de nouveau : c’est le noyau de ce que nous avons à dire. (Primo Levi) Consacré à ce qu’il nomme « La zone grise », l’ultime chapitre du dernier livre publié avant son suicide par Primo Levi (1919-1987), Les Naufragés et les rescapés, Quarante ans après Auschwitz,…
Le degré suprême de l’amour, par Giorgio Agamben, philosophe
©Linda Tuloup « A Gorëme [en Cappadoce], dans l’église de la Fibbia, j’ai vu le visage du saint. Qui le fixe ne peut pas ne pas croire en lui. De la même manière, il est une parole telle que celui qui l’écoute ne peut pas ne pas la croire vraie. » Ce que j’ai vu, entendu, appris……
L’élargissement poétique, par Jean-Christophe Bailly, écrivain, et la revue Critique
« L’attitude adéquate, ce n’est pas de constituer une visée par le moyen de la connaissance, mais d’entrer et de disparaître dans la vérité. La vérité, c’est la mort de l’intention. » (Walter Benjamin, Origine du drame baroque allemand) Consacré à la figure poétique/intellectuelle et à l’œuvre de Jean-Christophe Bailly, le numéro de janvier-février 2022 (896-897) de…
Une morale pour temps précaires, par Judith Butler, philosophe
Comment mener une vie bonne dans une vie mauvaise ? Cette question traditionnelle de la philosophie morale a fait l’objet d’une remarquable méditation de Judith Butler à l’occasion de la réception du prix Adorno en 2012, l’auteure américaine, professeure à l’université Berkeley, posant dans son discours, de façon très politique, le préalable des questions de…
Une ontologie de Polichinelle, par Giorgio Agamben
La comédie est-elle plus profonde que la tragédie ? Parvenu à l’extrémité de sa vie, un philosophe italien qui enseigna à Venise, et qui pensa/pense en actions autant qu’en paroles, décide de consacrer quelques-unes de ses dernières forces à la figure inattendue de Polichinelle, proposant à travers ce personnage issu de la commedia dell’arte une réflexion…