©Linda Tuloup Linda Tuloup possède l’art d’animer le feu, en livre (chez André Frère), en exposition (chez Olivier Watman), et maintenant en revue, Argument (direction François Beauxis-Aussalet) lui ayant offert une carte blanche pour inviter autour d’elle d’autres ardents. Une revue ? ou plutôt un album cartonné aux pages de papier glacé, ouvrage solide, écrin contenant…
Étiquette : Bruno Perramant
Bacon, une sorcellerie, par Yannick Haenel, écrivain
Autoportrait, 1971, Francis Bacon « S’il y en a un parmi les peintres, qui avait la couronne et qui, chaque nuit, dégringolait de son trône, c’était bien lui ; mais il avait beau s’enivrer dans les pubs et se déchaîner dans les casinos, il restait le roi. Je crois même qu’en se livrant à ces excès, roi,…
Détourne-toi, il est grand temps, par la revue Possession Immédiate et ses phrères simplistes
©Kamilya Kuspanova « La mansuétude envers le loup est une cruauté envers l’agneau. » (proverbe afghan cité par Jean-Noël Orengo) Par la qualité et la diversité de ses textes, par ses images (photographies, dessins, peintures, captures d’écrans), par l’élégance de sa révolte, Possession Immédiate est une revue à la singularité indispensable, unique dans le paysage éditorial français…
La peinture comme désir, par Yannick Haenel, écrivain
La Mort de Sardanapale, 1827, 3,9 x 4,9m, Eugène Delacroix Pour Baudelaire célébrant Delacroix le poëte en peinture – contre Hugo l’académicien – dans son fameux Salon de 1846, le tempérament, voluptueux, violent, voire la naïveté géniale, est le secret de la préservation de l’âme. « Delacroix, écrit-il, est le seul aujourd’hui dont l’originalité n’ait pas…
La peinture comme catabase, par Bruno Perramant, peintre, et Yannick Haenel, écrivain
Exorcisme 3, 2020, Bruno Perramant ©Thomas Lannes / Courtesy de l’artiste et galerie In Situ – fabienne leclerc, Grand Paris La peinture de Bruno Perramant est l’une des plus importantes de notre temps. C’est un vortex de feu, nourri de paroles et de vibrations fondamentales, de ce que la littérature peut lorsqu’elle se nomme Dante…
Depuis la décomposition des choses et des valeurs, Georges Bataille en majesté, par Georges Didi-Huberman et Léa Bismuth
« L’art, pourrait-on dire très sommairement, existait pour Bataille de deux façons au moins (qui peuvent s’ignorer mais qui peuvent, aussi, former une seule et même inextricable contradiction) : il peut être stase ou extase, objet ou mouvement, institution ou ligne de fuite, monument ou déterritorialité. » Georges Bataille fait partie de ces auteurs qu’on ne cesse de…