Amazuz, festin de récits, par les ami.e.s de la revue Edwarda

©Chiraz Chouchane « Enfance est un mot torve. Un refuge facile comprenant tous les mensonges dont l’on ne se sait pas capable, les rêveries, les passés déformés, les envies inavouées. C’est un incommensurable. Une mélancolie très claire, un souvenir flou, un instant qui ne sera jamais figé dans le temps, que l’on revit lorsque le présent…

Entrer dans la couleur, par la revue Edwarda

La joie de vivre, 1905, Henri Matisse « Mon premier signe de grossesse n’a pas été les seins énormes, tendus à bloc, le teint resplendissant, pêche de vigne, les nausées H24, les 80 ans ressentis, l’addiction au sucre et au gras, l’envie de chialer pour un oui pour un non, le flair d’un chien de chasse,…

L’amour de la littérature et de la sensibilité, par la revue Edwarda

Landscape, 1897, Albert Pinkham Ryder « Pour reprendre un titre de Jean Genet, nous sommes tous les captifs amoureux, les captives amoureuses d’une ou de plusieurs créations littéraires qui, à la pulsion de mort, opposent la puissance de la Lettre comme pulsion de vie. » (Sam Guelimi) Il est des lieux où le feu de la littérature…

Edwarda, le retour de la panthère parfumée

©Edwarda « Le cœur d’une panthère est régulier, il s’emballe quand son feu n’est pas maîtrisé, son corps possédé. » (Caroline Boidé) Edwarda n’est plus, Edwarda renaît, Edwarda a mûri. Après un premier cycle de quatorze numéros dédiés aux fructueux rapports entre littérature, photographie et érotisme, paraît aujourd’hui, à la suite d’une éclipse de plusieurs années, une…

Quelques Iris messagères, pour la revue Edwarda

    Surtout, chère âme, ne te retourne pas ! C’est Iris messagère, ailes d’or, pieds légers, nus sur le parquet. Vous la croisez, ne la quittez plus, mais, à l’évidence, c’est elle qui vous a choisi. La suivez, fidèle, amoureux tel Pythagore des mystères de la géométrie, qui est un porche. Ruée de tous les…

L’apaisement, mais follement, par la revue Possession Immédiate

    « … je sortais de la guerre doucement gâteux, peut-être bien, à la manière de ces splendides idiots de village… » La phrase est de Jacques Vaché, mais elle pourrait désigner le projet moral du dernier numéro de la revue Possession Immédiate : sortir de la guerre, peut-être plus idiots, moins idiots, idiots, à la façon…

Les premières fois de l’étrange et merveilleuse Véronique Bergen

La première fois cette année que j’ai lu l’étrange et merveilleuse Véronique Bergen, c’était dans le volume Nu debout, 1961 publié par les éditions Edwarda (2017), pour sa méditation consacrée à Marilyn Monroe apparaissant sur une photographie de tournage de The Misfits (John Huston, 1961), ouvrage collectif proposant les textes de William Faulkner, Jean-Paul Enthoven,…

Des arbres étranges et nus, les épiphanies tristes de Marilyn Monroe

Elle riait encore pour ne pas cesser de pleurer. Quand Marylin pleure dans le désert du Nevada, ses larmes forment immédiatement des petits tas de cailloux. Ce sont des mausolées pour des enfants mort-nés. Marilyn Monroe avait un besoin d’amour si grand qu’aucun amant ne put la consoler. Qui comprit le malheur de la fleur…

Edwarda, la beauté sereine d’une comtesse aux pieds nus

Edwarda était une jeune fille habillée de gaze, c’est désormais une comtesse aux pieds nus. Edwarda est une revue toujours aussi désirable, mais autrement. L’érotisme était sa manière première, avant que ne s’émancipent les phrases de la seule attraction des corps et de l’aimantation des regards. Si son douzième numéro, au sous-titre très inspirant, « Débuts…