A l’origine, par Salvador Saez, photographe

©Salvador Saez Il y a, sur la couverture du livre de Salvador Saez, Yami no hikari, une mosaïque de 36 images, faisant songer aux 36 vues de Mont Fuji imaginées par Hokusai entre 1831 et 1833. La 4eme de couverture n’en comporte qu’une, mais au fond, tout est dans tout, de façon fractale. Cet ouvrage…

Dans la sylve merveilleuse, par Julien Coquentin, photographe, écrivain

©Julien Coquentin Je fais systématiquement l’éloge des éditions Origini Edizioni, parce que les livres sont systématiquement somptueux, visuellement toujours nouveaux, formellement différents, et fabriqués avec un véritable savoir-faire artisanal. On connaît les livres de Julien Coquentin aux éditions Lamaindonne et Filigranes (le récit Gast paraît officiellement en janvier), ouvrages creusant en images et textes un…

Poèmes au Round Up, par Christophe Esnault, écrivain

La nef des fous (détail), vers 1500, Jérôme Bosch « Soyez au courant / De la catastrophe / Avant tout le monde / Evoluez au cœur de l’événement » Commencer la journée avec les idées noires de Christophe Esnault est la meilleure façon de ne pas la rater, comme lorsqu’on ouvre un album d’André Franquin. L’auteur d’Espèce…

La Devinière, zone franche, par Vincen Beeckman, photographe

© Vincen Beeckman Fer de lance en Belgique de la photographie participative, Vincen Beeckman, qui est au fond le nom générique de tout un collectif informel d’Indiens des plaines, publie en majesté chez delpire & co (Emmanuelle Kouchner) La Devinière, Si tu ne viens pas je te scalpe. Menant des projets photographiques essentiellement avec des personnes…

Du paradis terrestre, par Giorgio Agamben, philosophe

Giorgio Agamben est l’un des plus grands penseurs de notre temps, dont chaque livre, étude, article, permet d’accéder aux chemins de la révolution, intérieure dans son approche récurrente du corpus théologique, et collective dans sa mise à nu des dispositifs d’asservissement. Comment accéder au Royaume ? Précède-t-il le Jardin ? Qu’ont donc à nous apprendre les Pères…

Tempus fugit, tempus jouit, ou l’œuvre carnavalesque de Roland Sénéca

On n’attrape pas l’Indien Sénéca, graveur pariétal de son état, comme on attrape des mustangs dans un film de John Huston. Parce que ce diable d’homme fuit de partout, et ne cesse d’échapper à toute tentative de réduction. Vous l’avez compris, la servitude volontaire n’est pas pour lui.   Homme fontaine, comme il y a…