Une féérie cruelle et grotesque, par Esther Teillard, écrivain

James Ensor (1860-1949), Les Masques raillant la Mort, 1888. New York, MoMA © New York, MoMA « J’ai peur de me faire gueuler dessus ici. J’ai peur de me tromper de mots, que mon lexique chlingue la cagole, les rapports sexués, la femme en tanga sur la plage qui fait baver l’homme étalé érotomane. Ma terreur…

Baudelaire, Thérèse de l’abîme, par André Suarès, écrivain

« Je ne peindrai donc pas Baudelaire pour les menus pions de l’échiquier, mais seulement pour les cavaliers ou les fous, qui peuvent en connaître : car il faut au moins que le pion soit soutenu d’une bonne pièce pour faire échec à la reine ou au roi. Ainsi j’ennoblis le jeu, avant de m’y mettre. » (André…

Le cinéma, le totalitarisme sanitaire, les miracles, par la revue Tinbad

Dédié à la mémoire de son secrétaire de rédaction, Dominique Preschez, par ailleurs écrivain et musicien – une très belle série de portraits photographiques d’Elisabeth Prouvost le montre dans la dynamique de son esprit virevoltant -, Les Cahiers de Tinbad fait comme toujours l’effet d’un tonique jeté à la face du conformisme de l’époque. Les…

Ouïr sans entraves, le baroque, par Thomas A. Ravier, écrivain

« Au XIXe, la musique, et, finalement, la vie même, rompt avec la nature (et son explosive discrétion) ; le reste s’ensuit. Or, cette régression (celle de la révolution industrielle, en clair), on ne la sent jamais dans le baroque. Inversement, on imagine mal Emma Bovary écouter Vivaldi… Comme on imagine mal Nana danser la passacaille… Comme…