Un indéfectible amour, par Maki, photographe

©Maki

Intimate Puzzle, de Maki, est un livre de célébration.

Célébration d’une épouse aimée Masami, et à travers elle de toutes les femmes.

Célébration des fleurs qui accompagnent quotidiennement leur vie commune.

Célébration d’un petit appartement marseillais – un nid – où le couple a résidé longuement.

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Célébration de quelques amies proches de Masami.

Célébration de villes où tous deux ont voyagé, notamment Barcelone et Londres.

Célébration des peaux de chacun, la sensualité de l’existence, quand elle est partagée, étant une merveille.

Célébration du Japon.

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Prises au Smartphone, essentiellement en 2012, ces photographies – se voulant d’abord sans prétention excessive – d’un homme amoureux de sa femme sont belles et touchantes.

En un certain sens, elles sont universelles.

Une femme nous regarde, intimidante par son élégance naturelle et son noble visage.

Imprimées au format carré, ces photographies graves, émouvantes, drôles parfois, en noir & blanc ou couleur, sont des points de lumière à préserver, à transmettre, à méditer.

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Il y a dans la bibliothèque de Maki quelques livres du faune Araki, mais ici l’esthétique n’est pas trash ou crue, exprimant surtout la douceur d’être ensemble et de partager des situations simples.

Repassage, restaurant, voyage, promenades, ménage, sommeil.

Masami est joyeuse, grimace, mord la peau de son mari, s’amuse.

Mais on contemple d’abord une femme dont le monde intérieur ne semble jamais très loin de la mélancolie.

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Il y a de l’introspection, des moments de stase, et beaucoup de grâce.

Un selfie, une orchidée, un ciel.

Tout est continu, sans logique de séparation, comme un seul flux d’amour.

La matière des images est riche, entre enluminure et poétique des noirs profonds.

On découvre les pages de Intimate Puzzle sans sentiment d’impudeur, Maki ayant la délicatesse de la juste distance, du respect, de la fascination sans emprise.

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Bien sûr tout pourrait être de l’ordre de la fiction, mais l’amour est en ces pages évident, bien loin du semblant nous servant d’étai.

« Ecrire un texte au sujet de la personne qui partage ma vie depuis de nombreuses années, la plus chère à mon cœur dans ce monde, n’est pas une chose simple lorsqu’on n’est pas vraiment un écrivain, confie avec franchise Maki en postface. Je suppose que c’est une des raisons pour lesquelles je suis photographe… »