Aux Vans, païsatges et visatges, par Patricia Marais, photographe

©Patricia Marais

Regarder des visages comme des paysages, et des paysages comme des visages.

Contempler la belle unité des humains et des lieux.

Tel est le projet de Patricia Marais avec la monographie Ardèche, sous-titrée païsatges, visatges.

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Publié sous couverture cartonnée épaisse par Trans Photographic Press (Dominique Gaessler), cet ouvrage explore le pays des Vans en différentes saisons.

Un pays de vignes, de châtaigniers, et de maraichage.

Des paysages vertigineux, une identité cévenole affirmée, une sorte de territoire franc, marqué par la réputation d’esprit libre de ses habitants.  

©Patricia Marais

Les portraits, en noir et blanc, ont été effectués au format 24×36, et les paysages, en couleur, au format 6×6.

Les visages, légèrement flous, sont montrés dans un cadrage très serré : on voit les rides, la texture des peaux, le regard, la forme des traits de personnes dont le nom est chaque fois indiqué.

Patricia Marais photographie avec beaucoup de délicatesse une terre et ses habitants semblant avoir échappé aux ravages contemporains induits par la vaste entreprise d’expropriation du capitalisme planétaire.

©Patricia Marais

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Des champs roussis et des bourgeons.

Des roches schisteuses et des plans d’eau.

Des forêts et des pierres polies par l’onde souple.

Il y a responsabilité des visages envers les lieux, et, peut-être, des lieux envers les visages.

Visions de brumes et de clarté.

Inquiétude d’un habitant.

Collines, densités végétales, masures en pierres.

Les couleurs blasonnent les paysages, nimbés souvent d’une douce lumière, comme dans un conte merveilleux, mais sans excès de fantastique.

Art de l’équilibre et de la juste distance, précautions, vies âgées, presque passées déjà.

©Patricia Marais

Que feront les enfants d’aujourd’hui et de demain en ces espaces ruraux dont l’authenticité doit être préservée ?

En préface, Jean-Christian Fleury s’enchante : « Patricia Marais pratique une photographie de la surface qui est à l’opposé d’une photographie superficielle. Elle effleure la peau des choses, caresse le monde, nous en transmet une connaissance intime et intuitive. Parvenir à la profondeur en s’en tenant à la surface : n’est-ce pas le rêve de la photographie depuis son invention ? »

Patricia Marais, Ardèche, païsatges, visatges, préface de Jean-Christian Fleury, conception graphique Patricia Marais, Dominique Gaessler, relecture Sara Roumette, Trans Photographic Press, 2025, 148 pages

https://www.transphotographic.com/produit/ardeche-paisatges-visatges-de-patricia-marais/

https://www.transphotographic.com/souscription-au-livre-de-patricia-marais-ardeche-paisatges-visatges/

©Patricia Marais

https://patricia-marais.fr/

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