Alicante, Espagne, 1933 © Fondation Henri Cartier- Bresson / Magnum Photos « Le jour où Henri Cartier-Bresson vit l’enfant grec, sur la route, se mettre à marcher sur les mains, par pure joie, ce qui le jeta, lui, sur l’appareil de photographie, ce ne fut pas seulement ce menu événement d’un lieu de silence et de…
Étiquette : André Pieyre de Mandiargues
Italie, espace-monde, par Gilles Bertrand, écrivain, et Raymond Escomel, photographe
© Raymond Escomel Voici un ouvrage qui participe, tant par la qualité de ses textes que par la beauté de ses images, troublées, troublantes, au bonheur malgré tout d’un été (2021) placé sous la menace. Il s’agit d’un petit livre à la couverture moutarde se glissant aisément dans la poche et dont le pouvoir quant…
Les miscellanées de Marcel Cohen, écrivain
« Près du petit temple, l’odeur de terre remuée était on ne peut plus présente mais la tranchée avait été en partie comblée. Des oiseaux picoraient la terre remuée. Ils s’envolèrent à mon approche et tournèrent longtemps face au soleil avant de revenir se poser sur la terre fraîche, rassurés par mon immobilité. » (Voyages à Waïzata,…
Bomarzo, d’une beauté panique, par Gilles Polizzi, essayiste, et François Sagnes, photographe
© François Sagnes J’ai été durablement impressionné par la lecture il y a quelques années de l’essai d’André Pieyre de Mandiargues – accompagné de photographies de Georges Glasberg – intitulé Les monstres de Bomarzo, publié une première fois en 1957 chez Grasset. En 1954, l’auteur de La Marge visitait ce jardin de sculptures étranges et…
André Pieyre de Mandiargues, voyeur d’art, par Alexandre Castant et Iwona Tokarska-Castant
Fixed in No-Time, 2012 (original en couleur) © Kourtney Roy « Peluche grenat comme si elle avait été teinte d’un ruisseau d’abattoir, sofa aux ressorts rompus, coussin grumeleux, plateaux de cuivre oxydé, tapis râpé, odeur d’anis, de café turc et d’huile chaude, c’est un bar de Salonique qui s’est édifié à partir des matériaux laissés en…
Le royaume de Germaine Richier, une exposition au Musée Picasso d’Antibes
« Dans la sculpture contemporaine, personne, peut-être, n’occupe une place aussi centrale, aussi cruciale. » (David Sylvester, On Germaine Richier, 1955) En 1959 eut lieu au musée d’Antibes – Château Grimaldi la dernière exposition personnelle de Germaine Richier (1902-1959), à qui la Fondation Maeght rendit également hommage en 1996. Consacré pour une bonne part à…
De l’art de réveiller les morts, par Anita Gauran, artiste baroque
A l’occasion de l’exposition de ses travaux au musée de l’Ephèbe et de l’Archéologie sous-marine du Cap d’Agde, j’ai demandé à la photographe plasticienne Anita Gauran de commenter quelques-unes de ses images, tirées loin de là, à Rennes, à l’école Jacques Prévert, où l’artiste était en résidence à l’invitation du PHAKT – Centre Culturel Colombier….
Cet obscur pouvoir de changer notre destin, entretien avec Nadine Ribault
Sensible à l’écriture précise, ciselée, voluptueuse, d’André Pieyre de Mandiargues, Nadine Ribault aime les dérives en territoires inconnus, les surprises qu’offre le hasard (bon conseiller), la fusion du cœur, du corps et de la nature. Pour elle, la lyre n’est pas une caresse, mais un scalpel chargé de faire chanter les peaux du monde tambours battus,…
La littérature selon Olivier Perrelet, ou la souriante issue des immondes matières de la vie du jour
Olivier Perrelet est un écrivain magnifique, reconnu puis oublié, aujourd’hui enfermé dans un hôpital psychiatrique suisse. Lorsque l’on a écrit à 23 ans Les petites filles criminelles (Mercure de France, 1967), puis, parmi beaucoup d’autres titres, Le dieu mouvant (Mercure de France, 1970) et Si la beauté n’était la mort (L’Âge d’homme, 1990), il n’est…