Des profusions de cheveux fins et noirs qui sont des pièges arachnéens. Des seins impudiques de danseuse orientale, lourds, aréoles très larges, réclamant une fraîcheur de salive. Une nuit de bitume, des lèvres entrouvertes, des dents blanches, des yeux mi-clos. Flash jeté sur la peau brune d’une divine, saoule, suprême souveraine. Brian Sergio choisit ainsi,…
Étiquette : cruauté
Le point de vue d’un bouseux, L’été des charognes, premier roman de Simon Johannin
Simon Johannin a écrit son roman, L’été des charognes, comme qui découvre en jouant, sans complexe excessif, les lois de son instrument. Véritable geste d’écriture, ce premier livre frappe par l’intensité de sa tenue, plongeant le lecteur dès son ouverture dans un monde d’intelligence violente et de malignité, où les bêtes et leurs excréments forment…
Sarcophage, anneaux de pénombres, le premier roman de Rafael Garido
S’il existait encore quelque chose comme une idée d’avant-garde (des solitudes aux yeux de flammes s’avançant dans la nuit), nul doute que le premier roman de Rafael Garido, Sarcophage (Inculte, 2016), s’y rattacherait par sa radicalité formelle, et son désir de frapper du verbe l’enclume de nos représentations dominantes. Repéré notamment pour ses traductions du…
Humanité mutante et anus solaire, par la plasticienne Aurélie Dubois
Les chanceux qui pourront se rendre avant le 26 mars à la galerie 24 Beaubourg (Paris) y découvriront une exposition, intitulée Voir peut-il rendre fou ?, parmi les plus exceptionnelles depuis longtemps. Son maître d’œuvre en est la plasticienne Aurélie Dubois, qui y présente dix-sept années de recherches concernant les limites du corps humain, les questions…
Satan sous le soleil, ou California Girls, de Simon Liberati
Il y a du maléfique sous le soleil de Californie. Dans un film méconnu, pourtant fascinant de beauté brute et cruelle, Twentynine palms (2003), Bruno Dumont avait montré la proximité entre la violence et le vide, la minéralité et sécheresse des décors naturels renvoyant l’existence à sa dimension impitoyable. L’écrivain Simon Liberati, dont on pourrait…
La littérature selon Olivier Perrelet, ou la souriante issue des immondes matières de la vie du jour
Olivier Perrelet est un écrivain magnifique, reconnu puis oublié, aujourd’hui enfermé dans un hôpital psychiatrique suisse. Lorsque l’on a écrit à 23 ans Les petites filles criminelles (Mercure de France, 1967), puis, parmi beaucoup d’autres titres, Le dieu mouvant (Mercure de France, 1970) et Si la beauté n’était la mort (L’Âge d’homme, 1990), il n’est…