Thérèse sur une banquette, 1939, Balthus « Nous étions devenus amants, Caro et moi, au printemps, dans le petit salon au-dessus du garage à bateaux, une gloriette, devrais-je dire, avec un toit pointu, des vitraux aux motifs inspirés des fables de La Fontaine, des murs couverts de chèvrefeuille. » Jean-Benoît Puech conte, et c’est délicieux. Il anime…
Étiquette : George Sand
Le caravansérail du 70 bis, par Patrick Modiano et Christian Mazzalai
Le cowboy de Montparnasse « Au 70 bis, de grands déjeuners dans le jardin étaient présidés par le singe Jacques dans un fauteuil d’enfant. Une scène de théâtre avait même été dressée, le « théâtre Notre-Dame-des-Champs », qui avait cette singularité d’être interdit au public payant. » Inlassable piéton de Paris, Patrick Modiano est aussi l’un de ses plus…
Ecrire au bruit des tarabouks, par Gustave Flaubert, écrivain, épistolier
« Si tu veux savoir l’état de nos boules, nous sommes couleur de pipe culottée. Nous engraissons, la barbe nous pousse. » Philippe Sollers a souvent recommandé de commencer la journée, non seulement par la lecture du journal (leçon de Hegel), mais par celle de quelques lettres de la correspondance de Voltaire, ou de Louis-Ferdinand Céline. Voltaire…
La couleur des yeux de Paul Gauguin, par Serge Airoldi, écrivain
« Dionysos est parfois mis en scène chevauchant des juments bleues. » Parce qu’elles sont le fruit d’une culture libre et sauvage – et non en pot, comme le disait ironiquement Nicolas Bouvier -, certaines œuvres sont immédiatement des fêtes pour l’esprit. Ainsi Rose Hanoï, de Serge Airoldi, herbe folle poussée entre les pavés de…
Flaubert se baigne, par Alexandre Postel, écrivain
« A son entrée dans Concarneau, Flaubert crève de sommeil et de faim. » On entre à Carthage, à Rome, mais entre-t-on à Concarneau ? Quand il arrive en septembre 1875 dans le port breton pour la seconde fois de sa vie, l’écrivain Gustave Flaubert est un homard fatigué. Autour de lui, la mort rôde,…
Un fouet cosaque sur ma commode, par Honoré de Balzac, dernière correspondance
« Il y a dans les événements humains une force supérieure qui les dénoue et qui rend les discussions publiques, l’intervention de l’opinion, complètement inutile. L’homme peut nouer, il ne dénoue jamais. Ceci atteint tous les drames politiques. Aussi, selon moi, l’homme politique est-il peu de chose devant le poète et l’écrivain. Le livre est plus…
Charlotte sometimes, portrait sur le fil d’une jeune maison d’édition
Charlotte sometimes n’est pas qu’une chanson du groupe The Cure. C’est aussi le nom d’une maison d’édition très singulière, généreuse, dont chaque livre est conçu comme un objet poétique et une aventure. Publiant des œuvres visuelles, Charlotte sometimes se décline en plusieurs projets, livres d’artistes, sérigraphies, revue. Merci à Charlotte, sa fondatrice, pour son bel…
Le commencement de la terreur, par la photographe Aurélia Frey
La beauté est le commencement de la terreur. Face au beau travail de la photographe Aurelia Frey tel que présenté dans le livre Apnée (nonpareilles, 2015) surgit cette phrase de Rilke notée il y a bien longtemps dans un carnet. La voilà qui se déploie soudain, s’enroule comme un lierre à l’intérieur des pages, gagne…