Mireille Havet « Nous sommes bien trop lents, et je sens monter en moi une sorte de sensualité brutale et immédiate, qui me fait désirer l’épuisement rapide de mes convoitises, et ceci sans parole et sans rémission. » Mireille Havet, que je découvre par le volume Le monde entier vous tire par le milieu du ventre (journal…
Étiquette : Jacques Rigaut
Lettres aux surréalistes, par Pierre Drieu la Rochelle, écrivain
« Le surréalisme, c’était la révélation, ce n’était pas la révolution. » Trois lettres aux surréalistes, du grand Pierre Drieu la Rochelle, est un volume passionnant, très bien édité et présenté par Bertrand Lacarelle. On place quelquefois l’auteur du Feu follet (portait sublime de l’ami Jacques Rigaut) du côté des idéologues, mais, à bien lire ses arguments,…
Ecrire, à perdre la tête, par Michel Leiris
« l’érotisme « épouvantable en même temps que si beau », tel qu’il m’apparaît : je ne puis plus penser à des seins, à des gestes érotiques sans avoir envie de pleurer. Tant de candeur, tant d’espoir pour en arriver là ! Quelle mécanique ! Haine de ma mère… Pourquoi – jamais – n’ai-je été réellement amoureux » (Michel Leiris, 29 janvier…
Du boulot pour les psys, par Christophe Esnault et Lionel Fondeville, écrivains distingués
« Toutes les filles sont à portée de main lorsqu’on est complètement saoul. » (Un bon jour pour mourir, Jim Harrison) Vous le savez depuis longtemps maintenant, les warriors, les conquérants, les inamovibles, sont les premiers des hasbeens. On ne peut que rater, être frustré, chuter, patauger dans le désespoir en évitant tout juste la noyade. On…
André Breton, présent considérable
« J’ai vingt-deux ans. Je crois au génie de Rimbaud, de Lautréamont, de Jarry ; j’ai infiniment aimé Guillaume Apollinaire, j’ai une tendresse profonde pour Reverdy. Mes peintres préférés sont Ingres, Derain ; je suis très sensible à l’art de Chirico. Je ne suis pas si naïf que j’en ai l’air. » La publication intégrale depuis 2016 par Gallimard…
La légende de Mina Loy, femme libre, par l’écrivain Mathieu Terence
Après Le transhumanisme est un intégrisme (Le Cerf, 2016), De l’avantage d’être en vie (Gallimard, 2017), l’écrivain Mathieu Terence, décidément en pleine forme, signe chez Grasset une enthousiasmante biographique de Mina Loy, peintre et poétesse, femme suprêmement libre, dans la cruauté assumée de ses désirs. L’exergue, emprunté à William Shakespeare (La Nuit des rois) est…