L’amour parmi les ruines, vers 1873, Edward Burne-Jones « Je voudrais être comme un saint, une sainte, bras écartés, ébloui de pâmoison, qui reçoit la foudre de l’amour. Je m’abandonne à ce qui me vide et m’emplit à la fois. je fais l’amour, j’écris. » (Yannick Haenel) Dans le cadre des Rencontres Philosophiques de Monaco, le philosophe…
Étiquette : Robert Musil
Tonner et étonner, de l’art de la citation, par Hervé Dumez, écrivain
« Je sors. Je vais m’ennuyer dehors, je m’ennuie trop chez moi. » (Hector Berlioz) La soirée était exquise, les amis formidables, l’alcool sans modération, mais le matin vous manquez de boussole, vous êtes égaré, hagard, hâve. Il faut vous rétablir, vous recentrer, retrouver le cap des phrases essentielles. La déesse Fortune a placé sur votre chemin…
In lingua veritas, la langue du IIIe Reich, par Victor Klemperer, philologue, et Frédéric Joly, essayiste
J’ai mis plusieurs mois avant d’ouvrir le livre de Frédéric Joly sur le philologue et universitaire romaniste allemand Victor Klemperer, La langue confisquée. J’avais tort, c’est un livre excellent sur un auteur essentiel, ayant avec courage, précision, et obstination, noté durant tout le Troisième Reich, de Dresde où il résidait, le détournement de la langue…
De l’action selon la pensée chinoise, par Romain Graziani, philosophe
« Plus j’ahane à la trouver, plus je l’enfonce en oubliance. » (Michel de Montaigne) Spécialiste du taoïsme (lire son Fictions philosophiques du « Tchouang-tseu », chez Gallimard, collection L’Infini, en 2006), Romain Graziani déploie avec L’Usage du vide, Essai sur l’intelligence de l’action, de l’Europe à la Chine une réflexion passionnante, et pleine d’humour,…
L’Hexaméron d’Italo Calvino, six leçons pour traverser le siècle
Les Anciens, au moment d’inventer leur poème, invoquaient la Muse, cette puissance ordonnatrice, cette gardienne de la Mémoire, parce qu’arracher un fragment au tout racontable nécessitait quelque précaution, quelque protection, quelque force supérieure. Quand tout est devenu arbitraire, il reste aux Modernes la teinte de l’ironie, parfois sublime, comme chez Robert Musil, dont voici l’incipit…