De la voyance, par Sari Soininen, photographe

©Sari Soininen

« The sky started to change slowly. I could see and sense his rage from the movements of the clouds which started to get darker and darker. It felt like I had stepped into the Book of Revelation. Now I finally understood that this was what the worl was really like : our minds were connected to nature and the whole universe itself. The worl around us was just reactions to our mind’s movements. »

Il y a le monde physique et le monde astral.

Entre les deux, par le pont des rêves supérieurs notamment, une communication s’active.

©Sari Soininen

Avec Transcendent Country of the Mindexplore, la Finlandaise Sari Soininen rend compte de l’expérience de la découverte d’un monde inconnu à partir de la prise prolongée de LSD – les psychotropes ne sont pas absolument nécessaires pour vivre la traversée du miroir.      

Ce livre aux couleurs acidulées est composé des visions d’une photographe ayant considérablement élargi son champ de perception, et ce qu’elle pensait du temps et de l’espace.

Il est possible d’entrer en contact avec une autre réalité, et de franchir, certes avec risque, les limites de la raison ordinaire.

©Sari Soininen

Il y a une interdépendance entre le fonctionnement de notre esprit et la façon dont se crée notre environnement immédiat, c’est une sorte d’homologie.

Transcendent Country of the Mindexplore est un livre à ressentir, invitant son regardeur à lâcher prise et à se laisser enchanter par la magnificence des couleurs d’un monde peuplé de signes, de symboles et de formes incroyables.

Ici-bas, tout est gris, et nos sens exotériques peinent à trouver le chemin du paradis.

Le passage vers la profusion de vie, dans un espace où tout respire à l’unisson, demande un renversement du regard, et d’accepter ce qui arrive sans peur et sans maîtrise.

©Sari Soininen

Les paysages sont envoûtants, qu’illuminent flashes et projecteurs – ce sont ceux de la conscience éveillée.

La nuit prend feu, les plantes s’épanouissent jusqu’à prendre des dimensions considérables, les pierres commencent à marcher.

Les nuages se dédoublent, tout prend l’apparence d’un test de Rorschach géant.

On ouvre les mains, on pirouette sur soi-même, on bascule.

Tiens, des chats siamois, des forêts de cactus, les murs d’une villa bleue.

©Sari Soininen

Il y a des soleils dans l’œil du chien.

Dans sa tour grise, Dieu et ses paroissiens s’ennuient, qui ne voient pas que tout peut être un bain de jouvence.

Dans l’aquarium tropical de l’existence réinventée – simplement perçue plus finement -, un jeune portant des baskets fluos flotte en compagnie d’un Napoléon.

Tout regarde, sans jugement, le poisson à l’œil fou, comme le flocon de neige, le mur de briques comme le chat jaune, la palissade en bois comme la chemise à pois du voisin.

©Sari Soininen

Sari Soininen a créé un objet de pure vision transcendantale, territoire où tout est à la fois visage et aveuglement, brisure et rassemblement.

Par l’énergétique des couleurs et de leurs vibrations spécifiques s’ouvrent des sentes de splendeur, mais, attention, Satan peut être là, en soi : c’est l’éternel combat, même dans l’autre monde, entre les forces des ténèbres et les puissances de lumière.

Au centre de son livre, Sari Soininen dévoile en mots ses voyages intérieurs, et c’est passionnant.

« The next day I had another vision : I understood that most of the people in the world weren’t real. As I looked at a group of teenagers passing by I could see that they were just holograms : copies of eah other. »       

©Sari Soininen

On peut appeler cela psychose, état de conscience modifié, ou simplement réalité supérieure.

La pensée ésotérique nous l’apprend : nous sommes des somnambules, nous ne vivons que rarement ce qu’est notre vraie nature, nous dormons.

Vêtu d’un drap de dentelle blanche, un corps entre en lévitation.

La glace n’a pas encore totalement emprisonné le cours d’eau.

Un chien entre dans une cavité, il en ressort oiseau, ou couteau sanglant.

©Sari Soininen

Nous n’avons plus de visage, nous sommes l’arbre, une chaise aux pieds cassés, une frondaison orange.

Sari Soininen écrit : « I passed the churchyard and saw a mouse peeking from a hole in the ground. It looked at me. I did not know whether it was real or not as I continued to my new home to read the Holy Bible. »

Pour se désenvoûter ? Ou mieux percevoir encore la sublime vérité ?

Sari Soininen, Transcendent Country of the Mind, texte Sari Soininen, design Rob van Hoesel, The Eriskay Connection (NL), 2022, 80 pages – 500 exemplaires

https://www.sarisoininen.com/transcedent-country-of-the-mind

©Sari Soininen

https://www.eriskayconnection.com/home/130-transcendent-country-of-the-mind.html

Laisser un commentaire