Jeanne d’Arc, star de cinéma, par Maurice Darmon, essayiste

Le Procès de Jeanne d’Arc, Robert Bresson (1962) « C’est l’échec de Jeanne d’Arc. Les Anglais ont triomphé de Jeanne d’Arc, à la longue. Aujourd’hui, même Gaumont fait tous ses films en anglais. Jeanne d’Arc a perdu. Un des derniers auteurs de la Nouvelle Vague, Jacques Rivette […], a échoué. J’entends commercialement avec Jeanne d’Arc à…

Serge Airoldi, chien de lisard, et écrivain

©Serge Airoldi « Nos âmes froides fument comme l’urine drue des ânes dans le pré gelé » (Rose Hanoï) Les journées sont glaciales, on annonce des paralysies faciales, des engelures graves, des lèvres explosées et des cerveaux encore plus figés qu’à l’accoutumée. Pas de problème, la solution est simple – nécessitant le bon approvisionnement de votre pharmacie…

De l’art gitan de la tauromachie, par José Bergamin, écrivain

Tête de taureau, 1942, Pablo Picasso « Le battement des paumes gitanes consonnait avec la musique silencieuse de son toreo qui s’en fortifiait. » Paru à Madrid en 1981, La solitude sonore du toreo est le dernier essai, magistral, de José Bergamin (1895-1983). L’écrivain antifranquiste, situant sa pensée dans la lignée de celle du philosophe basque Miguel…

Elisabeth Jacquet, portrait d’un écrivain en Eva Gonzalès, peintre

Eva Gonzalès « Chère Eva je vous aime, vous, votre esprit, votre talent et votre vocation. » Rencontre avec une jeune femme moderne pourrait être le titre d’un roman autobiographique d’Anne Wiazemsky, d’Annie Ernaux ou de Florence Delay, mais c’est un portrait, par l’écrivain Elisabeth Jacquet (Mon Mari et moi, Avec nous/Le retour), d’Eva Gonzalès (1847-1883), peintre…

Le Caravage, la peinture comme ordalie, par Yannick Haenel (3)

Il est rare qu’un livre s’impose comme un jalon bibliographique indispensable dans la compréhension d’un peintre. Avec La Solitude Caravage, Yannick Haenel s’approche au plus près, à partir de son expérience d’écrivain, de ce qui fonde la nécessité artistique d’un des plus grands noms de l’histoire de l’art. Dépassant la romance du mauvais garçon épris…

Quelques roses pour Zurbarán, par Florence Delay

« Viens ma bien-aimée, ma belle ! La porte du ciel t’est ouverte. » On visite peu la galerie espagnole du Louvre. Il y a bien quelques noms de maîtres, Velázquez, Murillo, Ribera, mais l’impression, relève Florence Delay dans Haute Couture (Gallimard, 2018), est assez décevante. Pourtant, un chef d’œuvre de petite taille (1,34m x 0,67m) nécessite sans…

Antoine Vitez, la photographie comme principe d’amitié

Le respect attaché au nom et à la personne d’Antoine Vitez, l’un des grands hommes du théâtre français de la seconde moitié du XXème siècle, est général. Aujourd’hui, à l’initiative des éditions Les Solitaires Intempestifs (Besançon), ses amis se souviennent, dans un bel ouvrage collectif, où, qui n’a pas eu la chance de voir les…