« Je ne peux me passer de ce qui ne passe pas. » (André Velter) Il nous faut la poésie, pas la mièvre, la trompeuse, la sentimentale, mais celle qui mène la guerre au cœur des sensations, de la langue, du mal. Il nous faut cette phrase parfaite de Stéphane Mallarmé (lettre du 27 mai 1867 adressée…
Étiquette : François Cheng
Tombés en plein ciel de gloire, ou pas, l’Armistice de 1918 selon trente écrivains
Est-ce la lassitude ? La vieillesse ? Le métier qui rentre ? L’exigence ? Beaucoup de livres reçus ces derniers temps m’ennuient. Je les ouvre, les feuillette, me jette sur telle ou telle page, tel ou tel passage, il y a des hommes et des femmes, une intrigue, des descriptions de sensations, une story. Je n’y crois plus, je…
Echos du silence, die Winterreise de Patrick Le Bescont, photographe, et François Cheng, poète
« Hiver unifiant / Divers unifiés / Tout être est élu » (François Cheng) En 1988, Patrick Le Bescont fonde la maison d’édition Filigranes, dont chacun sait désormais l’importance dans le paysage photographique français, mais cet acte de création n’est pas unique, étant immédiatement accompagné de la parution par le nouvel éditeur de son premier livre d’auteur,…
La poésie comme demeure, et machine, par Célia Houdart, Sabrina Ambre Biller, Jacques Cauda, Alain Jugnon, Christiane Veschambre et Frank Smith
« Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, / Et ta bouche est charmante ; / Ta joue est comme une moitié de grenade, / Derrière ton voile. » (Le Cantique des Cantiques) J’ai rassemblé sur ma table de travail (dans un bar) quelques livres de poésie (sens large s’étendant à la parole parlante, soit toute la littérature)…
Il fait un temps d’Yvon Le Men
Diastole, systole, diastole. Dehors, dedans, dehors. Se souvenant aussi bien de Georges Perros (Poèmes bleus), de Nicolas Bouvier (Le dedans et le dehors), que du maître Louis Guilloux, Yvon Le Men construit ainsi, dans le battement du cœur et des pas dans les labours, Le poids d’un nuage, le deuxième tome de son autobiographique poétique,…
Passé les bornes, il n’y a plus de limites, un portrait intime de Jacques Lacan, par Catherine Millot
« Il fut un temps où j’avais le sentiment d’avoir saisi l’être de Lacan de l’intérieur. D’avoir comme une aperception de son rapport au monde, un accès mystérieux au lieu intime d’où émanait sa relation aux êtres et aux choses, à lui-même aussi. C’était comme si je m’étais glissée en lui. » Ainsi commence La vie avec…