« Je t’aime, je t’aime beaucoup ; je suis plein de tristesse ; j’ai besoin de beaucoup de force. Demande pour moi cette force à Dieu. Peut-être cela m’aidera-t-il à la trouver. » (lettre de Charles Baudelaire à sa mère, 3 septembre 1865) J’ai publié en novembre 2017 dans L’Intervalle une chronique de l’excellent recueil des lettres de Charles…
Étiquette : Honfleur
Flaubert en ses lieux, par Stéphanie Dord-Crouslé, chercheuse
« […] j’ai au fond de l’âme le brouillard du Nord que j’ai respiré à ma naissance. Je porte en moi la mélancolie des races barbares, avec ses instincts de migrations et ses dégoûts innés de la vie qui leur faisait quitter leur pays comme pour se quitter eux-mêmes. » (Flaubert, lettre à Louise Colet, 13 août…
Dieu est mort, ses créatures grimacent, par Eva Aeppli, plasticienne
On ne les cherche pas, mais ils arrivent, les petits êtres, les drôles de visages, les grimaces. Ils naissent spontanément du pli d’une feuille tombée sur le chemin, du nœud d’un arbre, d’un nuage aperçu soudain sous un certain angle. Voici des formes nécessitant d’être tracées, inventées, découvertes, dans le miroir de la salle de…
L’existence d’un poète, par Charles Baudelaire, ou de la gloire malgré la misère et les haines
« Ma chère mère, vous ignorez tellement ce que c’est qu’une existence de poète, que sans doute vous ne comprendrez pas grand-chose à cet argument-là ; c’est cependant là que gît ma principale frayeur ; je ne veux pas crever obscurément, je ne veux pas voir venir la vieillesse sans une vie régulière, je ne m’y résignerai JAMAIS ;…