Denis Roche, à la table des vivants, par ses amis réunis

©Denis Roche / Les Douches La Galerie « Quand je prends une photo, je n’oublie jamais que c’est un écrivain qui la prend ; quand j’écris, je ne pense jamais que c’est un photographe qui écrit. » (entretien de Denis Roche avec Gilles Mora paru en 1989 dans Les Cahiers de la photographie) A l’occasion des dix ans…

Hommage à Henri Cartier-Bresson, par Brigitte Ollier

©Fondation Henri Cartier-Bresson J’apprends le décès de l’immense Agathe Gaillard, pionnière en France, avec Michèle Chaumette et Françoise Paviot, dans la reconnaissance de la photographie comme élément à part entière du marché de l’art, alors que je lis ses paroles dans le volume Henri (2005), livre conçu par Brigitte Ollier pour célébrer la mémoire du…

Légendes et vérités de Sergio Larrain, par Catalina Mena, auteure

©Succession Sergio Larrain / Magnum Photos « On raconte que, durant son enfance et son adolescence, Sergio Larrain marchait sur la pointe des pieds, comme sur le point de s’envoler ; que ses talons ne touchaient pas le sol. » (Catalina Mena) Admiré dans le monde entier pour la qualité de son regard, souvent très proche de celui…

Henri Cartier-Bresson, une vie décisive

©Fondation Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos « Je pense que les photographies sont faites pour être prises et reproduites pour les masses, pas pour les collectionneurs. Cette possibilité de reproduction fait partie de la force comme de la valeur de la science de la photographie. » (Henri Cartier-Bresson, traduit de l’anglais par Jean-François Cornu, 1952) Quel bonheur…

Paris, ville orpheline, par Eugène Atget, photographe

Vieille maison, 6, rue de Fourcy, IVe, 1910© Paris Musées / musée Carnavalet – Histoire de Paris J’aimais beaucoup Alain Buisine, qui fut mon professeur à l’université de Lille III, et dont les livres sur Proust, Sartre, Piero della Francesca, Tiepolo, comptèrent dans ma formation sensible et intellectuelle. Aussi son essai sur Eugène Atget, sous-titré…

1959, les errances londoniennes de Sergio Larrain, photographe

Il faut remercier les éditions Atelier EXB de produire des livres aussi beaux, aussi impeccables, aussi définitifs. Accompagnant l’exposition éponyme à la fondation Henri Cartier-Bresson (Paris), Londres, 1959, de Sergio Larrain, est une invitation majuscule à entrer avec lui dans le fog de la capitale britannique, et de l’imaginer suivant les traces de l’admiré Bill…

Le chant d’un monde suspendu, par Marie Bovo, photographe

Comment occupe-t-on l’espace ? Quelles traces laisse-t-on de son passage ? Comment se comporte le corps dans des appartements à Alger, dans un restaurant kebab à Marseille, dans une cuisine de plein air au Ghana ? Ces questions, Marie Bovo, née à Alicante en Espagne, vivant à Marseille, ne cesse de les penser, et de…

Arrêter le temps, suspendre la mort, par Wright Morris, photographe

« L’œil qui se délectait jadis du monde visible et s’efforçait parfois de l’accueillir, cherche-t-il aujourd’hui le réconfort et le trouve-t-il dans l’image photographique ? Le fait que nous voyions les « images » mieux que le monde autour de nous est à la fois l’un de nos points faibles et l’une de nos sources…

L’espoir est un risque que nous devons courir, par Robert Adams, photographe

La petite fille de la couverture du livre Our livres and our children, de Robert Adams (édition Steidl, exposition éponyme en cours à la Fondation Henri Cartier-Bresson) porte une robe blanche à collerette, des chaussures noires vernissées et tient d’un air grave un gobelet Pepsi. Elle apparaît dans l’ombre d’un adulte que nous ne voyons…

L’art n’est pas une mastication, par Sergio Larrain, photographe

« Une évaluation immédiate des relations et des distances » (Henri Cartier-Bresson) Le chilien Sergio Larrain, décédé en 2012, est l’un des géants de l’histoire de la photographie. Aussi la réédition en fac-similé, dans une très belle présentation sous coffret, de son premier livre, El rectangulo en la mano (1963), est-elle une excellente nouvelle, tant on peut…

Chercher sa place, la trouver, la perdre, par Raymond Depardon, photographe

Encore Raymond Depardon ? Oui, encore. D’aucuns s’étonnent, s’énervent, de l’omniprésence médiatique du photographe et réalisateur Raymond Depardon, trustant les plus beaux espaces d’édition et d’exposition au grand dam de ses confrères moins fortunés. Après soixante livres, vingt longs métrages, son esthétique serait connue, répétitive, lassante. Quelle erreur ! Il y a en Raymond Depardon un continent…