© Quentin Yvelin
Bénéficiant du savoir-faire de l’atelier d’édition Super Banco (Nathalie Bihan & Yves de Orestis), La hutte (de cendres en poussières). est un fanzine d’art imprimé en risographie du plasticien Quentin Yvelin.
Deux agrafes, du papier épais, et une matière photographique en noir & blanc d’une grande densité poétique.
© Quentin Yvelin
Une main s’avance dans le feu, le corps est nu.
Il y a une hutte, un tipi où s’opérera bientôt la transmutation de l’ego en Soi.
Des cendres volent dans la nuit, les pieds sont noirs de terre.
© Quentin Yvelin
On avance à tâtons dans les étincelles, le tambour résonne, fort.
Des ailes apparaissent, peut-être celles d’une buse protectrice.
Dialectique d’une cascade et d’une clepsydre dans la danse de la pluie du temps.
© Quentin Yvelin
La peau frémit, tremble, sue, l’esprit s’allège.
Des images en négatif indiquent la traversée du néant s’accomplissant.
Qu’y a-t-il derrière le miroir, les apparences, les voiles ?
© Quentin Yvelin
Dans la prairie, un cercle de pierres attend les futurs initiés, non loin de l’armature en bois d’une hutte célébrant la plénitude du vide.
On brûle des parchemins, des toiles, des vêtements, le feu lave dans la métamorphose des brindilles d’êtres en rais de poussières.
Le chaman ne se montre pas encore, il est partout, et nulle part.
© Quentin Yvelin
La hutte (de cendres en poussières). est un livre de dimension ésotérique, très beau dans sa radicalité formelle, ses corps cherchant un chemin dans le frottement d’avec les roches et le sacrifice des réalités trompeuses.
Il y a des brumes mystiques, et des officiants dévorant, comme les dieux de l’Olympe, des ambroisies de lumière.
La hutte est plus qu’un livre d’artiste, c’est une proposition de liberté, mieux de libération.
L’enfant trop vite grandi dort, il est guéri.
© Quentin Yvelin
Quentin Yvelin, La hutte (de cendres en poussières)., 2020 – 40 exemplaires
(merci encore à l’amie chamane m’ayant offert récemment un voyage au tambour délivrant en moi le guépard)
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