
©Laure Vasconi
Participant au projet PODA (Stéphane Lavoué, Sylvie Meunier, Patrick Tournebœuf, Gilles Coulon, Frédéric Stucin…) consacré à la production d’œuvres d’art de petit format, Laure Vasconi a conçu un leporello rendant compte de ses sensations bigoudènes alors qu’elle résidait à Penmarc’h.
Porté par la très dynamique Far West Galerie, dirigée par Françoise Lebeau, cet ouvrage de seize images est un acte poétique, fragile et puissant.
Imprimées recto-verso, les photographies en noir & blanc, et nuances de gris, offrent un aperçu très juste de cette pointe de Bretagne soumise à la rudesse des éléments.

©Laure Vasconi
L’atmosphère est au polar, au secret, aux sombres mystères.
Le lichen colonise la pierre, comme la solitude l’ensemble du paysage.
Marche-t-on sur la roche, la mousse ou, tel un apôtre guidé par le Très-Haut, sur les flots ?
Un phare est en rénovation, tant mieux pour les naufrageurs qui pourront se repaître des cargaisons échouées sur le rivage.

©Laure Vasconi
Ponctuation d’algues éparpillées par le vent.
Ponctuation d’oiseaux affrontant la tempête.
Chevelure du temps.
Glace de la criée, ombre d’un pignon, cavités concentrant quelque champ énergétique premier.

©Laure Vasconi
Laure Vasconi compose des natures mortes, observe l’arrivée régénératrice de la lumière, la dentelle d’une fleur, une moraine ressemblant à une baleine à l’arrêt.
Son leporello est le reflet d’un état intérieur témoignant d’une grande sérénité face au spectacle grandiose de la pointe de Penmarc’h, dont l’étymologie signifie en breton « tête de cheval ».
Un cheval souvent hennissant.

Leporello Laure Vasconi, graphisme Manuelle Papapietro, Far West Galerie (Françoise Lebeau), Penmarc’h, Finistère, 2024

©Laure Vasconi

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