Le lit de l’étrangère, par Mahmoud Darwich, poète

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Borne sur la route Srinagar-Leh, en surplomb du monastère de Lamayuru. Ladakh, État de Jammu-et-Cachemire, Inde, 1998. Série “De finibus terrae” – © Alain Willaume / Tendance Floue

A la compagne d’un ami que je ne connais pas, ayant décidé de mettre fin à ses jours dans un pays limitrophe de la France pour abréger les souffrances dues à une maladie incurable, je transmets simplement ces quelques vers du poète palestinien Mahmoud Darwich, amoureux fou de Rita.

Rita est une femme de confession juive, qui est aussi une allégorie de la poésie, de l’exil, de la terre natale, et de l’unité retrouvée.

Le recueil s’intitule Le lit de l’étrangère, il date de 2000, Elias Sanbar le traduit merveilleusement, comme toujours.

Poème Peut-être que l’hiver a tardé, douzième strophe :

« Que ferons-nous de l’amour ? Tu as dit

Pendant que nous rangions nos vêtements dans les valises.

L’emporterons-nous, le laisserons-nous suspendu dans l’armoire ?

J’ai dit : Qu’il parte où bon lui semble

Car il a grandi et s’est propagé. »

Beauté.

Mystère.

Silence.

Mahmoud Darwich, Le lit de l’étrangère, traduction de l’arabe (Palestine) par Elias Sanbar, Actes Sud, 2000, 86 pages

https://www.actes-sud.fr/contributeurs/mahmoud-darwich

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