Tout le reste est mensonge, par André Velter, poète

« Je ne peux me passer de ce qui ne passe pas. » (André Velter) Il nous faut la poésie, pas la mièvre, la trompeuse, la sentimentale, mais celle qui mène la guerre au cœur des sensations, de la langue, du mal. Il nous faut cette phrase parfaite de Stéphane Mallarmé (lettre du 27 mai 1867 adressée…

Cette merveilleuse enfant, par Snezhana von Büdingen-Dyba, photographe

©Snezhana von Büdingen-Dyba Huitième livre de la collection Prix Maison Blanche (Marseille), Meeting Sofie, de Snezhana von Büdingen-Dyba est un livre merveilleux, au sens de la merveille médiévale, de la présence évidente et bénéfique d’un autre ordre du monde, d’autres coordonnées interprétatives, d’une forme de manifestation du divin en chaque instant. Enfant de célèbres antiquaires…

L’incurable présent et le feu du verbe, par Guillaume Basquin, écrivain

« qu’est-ce qui fait 999 fois clic-clic & une fois clac me demande ma plus jeune fille Ninon ? le savez-vous ? non ? eh bien un mille-pattes avec une jambe de bois pardi ! » C’est entendu, cet homme-là est le diable, ou tout simplement un dément. Quel crédit en effet accorder à un individu capable de confondre un tableau…

Proserpine, divine nature, par William Guilmain, photographe

©William Guilmain Pour approcher quelque peu la photographie de William Guilmain, il faudrait probablement les mots du poète anglais William Butler Yeats : « Si je pouvais t’offrir le bleu secret du ciel, / Brodé de lumière d’or et de reflets d’argent, / Le mystérieux secret, le secret éternel, / De la vie et du jour, de…

Sensations de Rimbaud, par Denis Arché, écrivain, artiste visuel

« Un bel avantage, c’est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs… » (Une saison en enfer. Adieu.) Il s’agit à l’origine de la commande d’un essai biographique sur Rimbaud, transformée en geste libre de la part de Denis Arché, qui a construit avec Rimbaud, Images fantômes un éloge…

Sensation de Rimbaud, par Yann Datessen, photographe

©Yann Datessen Le monde est si petit, les frontières si nombreuses, les lignes de fractures si profondes. Pourtant, il y a la possibilité d’un élargissement, par l’art, par l’amour, par la richesse de la vie intérieure. En choisissant de placer ses pas dans ceux du poète trafiquant d’âme Arthur Rimbaud, Yann Datessen n’a pas cherché…

Complices de l’ombre, André Breton et Jean Paulhan, écrivains

« Aragon s’excuserait de sa note hâtive. Comme moi c’est à Rimbaud qu’il fait remonter toutes ses grandes émotions en art. » (André Breton) Il y a entre André Breton et Jean Paulhan un profond respect intellectuel, doublé d’une méfiance du premier envers les institutions, soucieux cependant de s’assurer une reconnaissance. Leur correspondance – 160 lettres allant…

Le sang d’un poète, par Jean-Jacques Schuhl, écrivain

Autopotrait aux gants, 1498, Albrecht Dürer « Ce soir j’étais sorti tard, je me promenais seul, couvert de bouts de papier, de coupures déchirées de journaux, je m’en étais distraitement enroulé autour des poignets, ça faisait des bandelettes en bracelets avec l’actualité dessus, et puis d’autres sortaient de mes poches, et j’avais oublié d’enlever de ma…

Ecrire, peindre, créer, par Paul Nizon et Frédéric Pajak, écrivains

Friedrich Kuhn « Les employés sont mes ennemis. Je les déteste de tout mon cœur. (…) Et les profs ne peuvent se permette d’écrire ni sur la baise ni sur la politique, sinon ils perdent leur boulot. » (Paul Nizon) Menée par l’écrivain, photographe et journaliste Amaury da Cunha, la conversation entre Paul Nizon et Frédéric Pajak,…

L’art comme initiation, par les éditions Paris-Brest

© Alma Charry Pensés comme des respirations, des ouvertures, des expérimentations formelles, les livres de quelques pages publiés par les Editions Paris-Brest sont d’essence poétique. Ses quatre dernières livraisons proposent des univers très différents, telle est aussi la richesse de cette structure éditoriale n’aimant pas se répéter. 170 paysages envahis par la douceur, de la…

Petites folies en fioles, par Jean-Pierre Bobillot, nez poète

« A chaque clé suffit son pène. » Dernières répliques avant la sieste [notes sur le risible – II & III], de Jean-Pierre Bobillot, pourrait être une dystopie farcesque, mais c’est mieux que cela, puisque c’est un jeu de réappropriation littéraire survivaliste, une façon de ne pas s’en laisser compter, une énergétique verbale. Il est préférable de…