Vers la liberté, par Charles Juliet, écrivain

La Montagne Sainte-Victoire, vers 1900, Paul Cézanne « Il m’arrivait d’avoir peur parce qu’il y avait souvent du brouillard, je me sentais isolé, coupé du village. Sentir les bêtes me rassurait. J’avais aussi une chienne et je lui parlais… (…) Il y avait un tremble dont les feuilles étaient toujours agitées par le vent… » (Charles Juliet)…

L’amour de la littérature et de la sensibilité, par la revue Edwarda

Landscape, 1897, Albert Pinkham Ryder « Pour reprendre un titre de Jean Genet, nous sommes tous les captifs amoureux, les captives amoureuses d’une ou de plusieurs créations littéraires qui, à la pulsion de mort, opposent la puissance de la Lettre comme pulsion de vie. » (Sam Guelimi) Il est des lieux où le feu de la littérature…

Un chemin de délivrance, par Charles Juliet, écrivain

Eugène Leroy « Mon histoire a eu sa part d’ombre, mais au bout du compte, la lumière a fini par l’emporter. Après bien des années, quand j’ai découvert à quoi j’avais échappé, j’ai dû reconnaître que le destin m’avait fait d’inestimables cadeaux, et j’en ai conçu une infinie gratitude envers la vie. » La lecture est véritablement…

Cézanne, peintre d’absolu, par Charles Juliet, écrivain

–Intérieur de forêt, 1904-1906, aquarelle et mine de plomb, 45,5 x 60 cm, Paul Cézanne « Le combat que Cézanne va mener toute sa vie en lui-même contre la peinture, contre l’incompréhension, commence très tôt, lorsque tout jeune il apprend à son père qu’il veut devenir peintre. » (Charles Juliet) Pour comprendre Cézanne, il faut peut-être parcourir d’une seule vision…

Soi-même, toujours autre, par Jacqueline Salmon, photographe

©Jacqueline Salmon / Editions Loco Je connaissais mal l’œuvre de Jacqueline Salmon, des travaux çà et là, des ouvrages au hasard, mais je n’avais pas de continuité, de fils directeurs, je ne pensais rien. Par la grâce des Editions Loco, il est désormais possible en deux livres – un livre biographique de Sylviane Van de…

Words, lay me down, par Eric Sarner, poète

« J’écris sur Fernando Pessoa et sur la boxe, sur les mères de la place de Mai de Buenos Aires et sur Marcel Duchamp, sur le ladino, la langue des juifs d’Espagne, et sur l’art de Frank Sinatra. Je respire ainsi. Complètement. J’aime les puzzles. Les choses attendent toujours qu’on les conjugue. » Se définissant comme « voyageur-chroniqueur »,…

Invalides, le respect de la patrie, par Philippe de Poulpiquet, photographe

Mon grand-père maternel fut un résistant de la première heure, déporté, grand invalide de guerre, patriote. Je suis objecteur de conscience, peu enclin à me soumettre aveuglément à la hiérarchie, enfant blessé gâté. Cependant, je ne crois pas être un renégat, ou un blasphémateur, et j’ai profondément écouté, le dimanche, une parole qui tremblait encore….

Vivre, entre dons et épreuves, par Charles Juliet, écrivain

« J’ai l’impression que mon adolescence n’a jamais pris fin. Au long des années, elle s’est enrichie d’un accord avec ce que je suis, d’une force calme, d’une vision sereine de la vie. Et la faim est toujours là. Insatiable. » Charles Juliet est de ces écrivains qui touchent par leur constant souci d’authenticité, en poésie ou…

Vers la clarté, par Charles Juliet, poète

« si tu n’as pas / connu / le naufrage / impossible / de gagner / la haute / mer » Il est rare de gagner le combat contre l’Obscur. Il est rare, à force d’obstination, d’ascèse, d’écriture de nudité, de marches incessantes dans le silence, de s’accorder à la lumière, et de ne pas la perdre….

Le commencement de la terreur, par Patrick Bogner, photographe

« Je voudrais me contenter d’une seule parole, écrit Maurice Blanchot dans L’écriture du désastre (1980), maintenant pure et vive dans son absence, si, par elle, je n’avais à porter tout l’infini de tous les langages. » Dans une adresse à l’ethnologue et écrivain Jean-Yves Loude (Un Cargo pour les Açores, Actes Sud, 2018), reproduite en préface…

La couleur des yeux de Paul Gauguin, par Serge Airoldi, écrivain

« Dionysos est parfois mis en scène chevauchant des juments bleues. » Parce qu’elles sont le fruit d’une culture libre et sauvage – et non en pot, comme le disait ironiquement Nicolas Bouvier -, certaines œuvres sont immédiatement des fêtes pour l’esprit. Ainsi Rose Hanoï, de Serge Airoldi, herbe folle poussée entre les pavés de…