« Je suis si heureux, Maria. Est-ce que cela est possible ? Ce qui tremble en moi, c’est une sorte de joie folle. » (juin 1944) Chers amis, l’hiver sera bouleversant, passionnant, brûlant, et c’est Gallimard-Héphaïstos qui mène la danse. « Il n’y a qu’une clairvoyance, celle qui veut obtenir le bonheur. » (juin 1944) Paraissent simultanément en collection…
Étiquette : René Char
Leurs trésors sont des plumes d’oiseaux, ou philosopher à l’arc, par Jean-Paul Curnier
« Enfin, si tu détruis, que ce soit avec des outils nuptiaux. » (René Char, Les Matinaux, 1950) Dans Humanimalités (Léo Scheer, 2004), Michel Surya pensait, de Franz Kafka à Pierre Guyotat, à la métamorphose de l’homme en déchet, et à son « inéliminable animalité ». Pour son ami Jean-Paul Curnier, il s’agit de sa part la plus précieuse….
La possibilité de l’ataraxie, par Nolwenn Brod, photographe
Tout part chez la photographe Nolwenn Brod d’une volonté d’explorer la dimension de la rencontre, qu’elle soit d’ordre immédiatement familiale/intime, ou qu’elle prenne des chemins plus inattendus. Sa recherche est de l’ordre d’une volonté d’unifier ce qui semble apparaître d’abord comme une antinomie, vivants et non-vivants, affects positifs et négatifs, mondes du dehors et du…
L’absence ne rime à rien, par le poète Jean-Pierre Vallotton (2)
Jean-Pierre Vallotton est un écrivain d’exception, fidèle à cette émotion appelée poésie, dont il a fait de chaque instant sa vie, sans tricherie. Attentive à la parole qui vient, comme on reçoit un don, son ambition poétique est de l’ordre d’une nécessité intime, à la fois inquiète et enthousiaste face aux mystères et miroitements du…
La traversée de l’impossible, par Julien Magre, photographe
Je n’ai plus peur du noir est un livre impossible à propos de la mort d’une petite fille, Suzanne. Livre de deuil, de seuil, de mémoire et de reconstruction, cet ouvrage conçu avec la plus grande délicatesse est bien plus qu’un ensemble d’images, c’est un acte de vie considérable. La lumière, ténue d’abord, y apparaît…
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque – le château La Coste ou le sacre de la beauté
Dans ses Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme (1795), le poète et penseur allemand Friedrich Schiller considère que la beauté, loin d’être une petite affaire personnelle, permet la communion des âmes, et concourt à la paix. Si la beauté mène à la liberté, en ce qu’elle tend à conduire l’humanité, par la réconciliation des sens…