Cinémas, persévérer, par Frédéric Lecloux et Anne-Lore Mesnage, photographes essayistes

©Frédéric Lecloux « A l’ère du flux d’images en réseaux, du brouillage du sens et des injonctions constamment contradictoires de la modernité, j’ai choisi pour mode d’action la lenteur, posture héritée de mon compagnonnage avec l’œuvre de Nicolas Bouvier. Au plan strictement photographique, ma démarche, à la frontière entre photographie documentaire et tentative poétique, trouve sa…

Un chant d’amour. Le cinéma de Jean Genet, par Jane Giles et les éditions Macula, quarante ans au service de l’art

« Le cinéma est en effet essentiellement impudique. Puisqu’il a cette faculté de grossir les gestes, servons-nous d’elle. la caméra peut ouvrir une braguette et en fouiller les secrets. » (Le Bagne, Jean Genet) Il y a des merveilles dans le fonds Genet (1910-1986) conservé à l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) situé à l’abbaye…

Bad news from the plafond, par Jules Vipaldo, poète et dératiseur

Vous me l’accorderez, un ouvrage commençant par « Ne pas confondre « souriquois » (nation indienne de l’Amérique du nord) avec « souriquois » (qui appartient à la souris / qui tient de la souris, dont ce texte) » ne peut pas être totalement raté. Bien plus, il est jubilatoire. Son titre, Le Banquet de plafond (éditions Tinbad, 2017), en dit la…

La possibilité du mal, par Christophe Honoré, cinéaste, écrivain

On ne sait jamais de quel côté, ni sous quelle forme, viendra le mal. Les artistes sont en cela exposés qu’ils travaillent à leur propre mis à nu, ainsi qu’au dévoilement des grands et petits secrets formant toute l’armature de l’édifice social. Un matin, Christophe Honoré, cinéaste, écrivain, trouve punaisé sur la porte d’entrée de…

Jim Jarmusch,le chef de guerre, par Philippe Azoury

Il y a chez le cinéaste américain Jim Jarmusch un art du contretemps très dandy, qui est un déphasage dont on peut supposer cependant qu’il est surtout d’essence gnostique. Le décalage est un art de vivre, mais il est peut-être, au-delà d’une volonté d’esthétiser l’existence, la nature même de tout être ayant quitté l’enfance, et…

Pull My Daisy, film-culte de la Beat Generation (1)

Lancement de Pull My Daisy dans les rues de New York, photographies de John Cohen, noir blanc, 1959 Ó John Cohen, Courtesy L. Parker Stephenson Photographs, NYC « Comme L’Âge d’or en son temps pour le mouvement surréaliste, Pull My Daisy demeure, avec le méconnu The End de Christopher MacLaine tourné dans le plus extrême dénuement…