Baudelaire, Thérèse de l’abîme, par André Suarès, écrivain

« Je ne peindrai donc pas Baudelaire pour les menus pions de l’échiquier, mais seulement pour les cavaliers ou les fous, qui peuvent en connaître : car il faut au moins que le pion soit soutenu d’une bonne pièce pour faire échec à la reine ou au roi. Ainsi j’ennoblis le jeu, avant de m’y mettre. » (André…

Une possibilité supérieure d’existence, par Friedrich Nietzsche, philosophe

La danse des Bacchantes, 1849, Charles Gleyre « Dévotion, masque merveilleux de l’instinct de vie ! Abandon au monde onirique accompli, qui apportera la plus haute sagesse morale ! Fuite devant la vérité, afin de pouvoir l’adorer de loin, voilée dans les nuées ! Réconciliation avec la vérité car elle est énigmatique ! Renoncement à la résolution de l’énigme, car…

Penser en temps de détresse, Paul Valéry, août 1933

« Les fascisme, bolchevisme et nazisme sont des idolâtries primitives à ingrédients mystiques » (XVI, 814) Dans une époque hideuse politiquement, détruisant méthodiquement le bien commun en soumettant chaque segment de réalité à la pensée calculante, lire à contretemps est une nécessité pour la vie de l’esprit. La publication d’un cahier inédit de Paul Valéry…

Ouïr sans entraves, le baroque, par Thomas A. Ravier, écrivain

« Au XIXe, la musique, et, finalement, la vie même, rompt avec la nature (et son explosive discrétion) ; le reste s’ensuit. Or, cette régression (celle de la révolution industrielle, en clair), on ne la sent jamais dans le baroque. Inversement, on imagine mal Emma Bovary écouter Vivaldi… Comme on imagine mal Nana danser la passacaille… Comme…