Être queer en zone rurale, par Vincent Gouriou, photographe

©Vincent Gouriou Un chant d’amour est un court métrage réalisé par Jean Genet en 1950. Il y montre, dans une tension homoérotique sans relâche, la complicité entre deux détenus séparés par la cloison de leur cellule, les prisonniers – d’abord de leur désir – communiquant grâce à un trou percé dans le mur auquel ils…

La société des égaux, par Anne Rearick et Yves Trémorin, photographes

©Anne Rearik La photographie d’Anne Rearick est d’abord le témoignage d’une relation de confiance. Qu’elle travaille au Pays-Basque, dans les townships d’Afrique du Sud, à Sète, ou pour Le Champ des Impossibles (Christine Ollier) dans le Perche, l’émotion d’une rencontre prolongée dans le temps par le prisme de l’appareil de vision prime sur toute autre…

Espagne, hautes solitudes, par José Manuel Navia, photographe

José Manuel Navia est un photographe espagnol né à Madrid en 1957, dont les travaux documentaires, toujours en couleur, explorent les interactions entre les hommes, les bêtes et les lieux. Ayant choisi l’Espagne comme territoire de prédilection, il ne cesse d’interroger, sans aucun passéisme, la mémoire d’un peuple inscrit dans la ruralité et les traditions…

L’art pariétal d’Eric Pillot, photographe

Photographiant des murs pour la série Parois, Eric Pillot crée les conditions de révélation d’un espace mental plus qu’immédiatement concret, se rapprochant par sa fascination pour les surfaces dessinées, colorées, abîmées, effacées, grattées, d’un goût profond pour les premiers hommes et les processus d’hominisation par le geste gravé, créateur de monde. L’effort de civilisation se…

Métamorphoses en cours, par la poétesse Sylvie Nève, amie des bêtes

Vous me l’accorderez, un livre commençant par « C’est en écrivant que l’on devient écrevisse » (Hans Arp) est un drôle de zèbre. Donner la parole aux esprits animaux dessous notre peau, tel est l’objet de l’Abêtcédaire de la poétesse Sylvie Nève, trente-huitième publication de l’Arche de Noé brestoise Les Hauts-Fonds. Certains se réveillent cancrelat…

Dans les yeux des chiens, par Anna Maria Ortese, écrivain majuscule

« Quand je suis née, l’univers était encore visible. Dans ce sens-là, ma génération, celle de la Première Guerre mondiale, a été vraiment privilégiée par rapport aux suivantes. Aujourd’hui, on en sait davantage sur l’univers, mais celui-ci est caché par la prolifération des œuvres et des actions humaines. Par « univers », je veux parler des innombrables cortèges…