©Gladys Je connais à peine la photographe Gladys, tant mieux, je suis neuf, je viens de naître. J’ouvre la monographie que lui consacrent les éditions Contrejour, je fais connaissance. Je découvre une personnalité inventive, malicieuse, une femme célébrant la grâce féminine, une adepte de la pureté des formes, une sensualiste merveilleuse. Il y a visiblement…
Étiquette : Biarritz
L’agonie des choses, la force des formes, par Jean-Claude Gautrand, photographe
©Jean-Claude Gautrand « Le Paris de Haussmann a été massacré, Marville l’a sauvé. Les moulins de Montmartre ont disparu, Bayard les a sauvés. Peut-être Baltard après son assassinat inconscient survivra-t-il plus tard grâce à quelques-unes de ces images. Images moins neutres qu’il n’y paraît : plus atroce que la mort, c’est l’agonie des choses qu’elles racontent. » (Jean-Claude…
Aujourd’hui, au paradis, par Claude Nori, photographe
« Les surfeurs traversent trop rapidement les plages, l’esprit tendu vers l’océan et ne voient plus autour d’eux les filles qui font semblant de ne pas les remarquer. » (Claude Nori) Pour prouver son intelligence et sa sensibilité, il faudrait être sombre, grave, solennel. Les Cassandre sont médiatiquement valorisées, la société sécuritaire semble désormais le seul horizon…
Bernard Plossu Mexicain Tintin, photographe
©Bernard Plossu « En matière de photographie, qu’est-ce que c’est que cette liberté-là qui fait, qui veut, qui permet qu’un savoir et qu’une esthétique soient spontanés ? » (Denis Roche) En 1979, le ciel de France, de Saint-Michel-du-Péril à Sens, de Besançon à Narbonne, fut soudain zébré d’éclairs déments venus de Santa Fe, Nouveau-Mexique. La terre avait tremblé,…
L’amour, cœur de verre soufflé coulé, par Mathieu Terence, écrivain
Apollon et Daphné, galerie Borghese, Rome, Le Bernin « Ma blessure existait avant moi, je suis né pour l’incarner. » (Joë Bousquet) Mathieu Terence a coutume de dire qu’il a écrit plus de livres qu’il n’a de lecteurs. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas tout à fait vrai non plus, tant il est certain que…
Vallée de la mort, vierge d’enfer, par Jeanloup Sieff, photographe
©EstateofJeanloupSieff « Nos yeux respirent l’espace sans contraintes et retrouvent la pureté des commencements du monde ; le paysage n’a plus d’âge, à la fois vieux des siècles qu’il a vécus, et juvénile d’une virginité conservée. » (journal de Jeanloup Sieff, samedi 19 février 1977) Quarante-quatre ans après une première parution devenue mythique (chez Filipacchi-Denoël), les éditions Contrejour…
Sale temps pour la mélancolie, par Franck Landron, photographe
Mais, j’adore ce que je vois, tellement à contretemps, tellement chez Contrejour (Claude Nori, éditeur et nageur biarrot). Ex Time, du cinéaste Franck Landron, est un recueil de photographies d’un jeune homme précoce – il commence à déclencher tous azimuts à treize ans -, témoignant d’une énergie de vie immédiatement transmissible à son regardeur. ©Franck…
Forêt landaise, belle inconnue, par Bertrand Bouët-Willaumez
©Bertrand Bouët-Willaumez J’étais un idiot, je ne comprenais rien. Je croyais les Landes monotones, ensommeillées, presque sans imagination en leur sérialité d’arbres se tenant comme au garde-à-vous, j’avais tort. Il fallait pour me déciller un livre noble et beau, un hymne à la nuance et aux couleurs des saisons, un ouvrage d’éveil, agissant tel le…
Tina Modotti, révolutionnaire, photographe, amante sublime, un roman graphique par Marie-Claude Chauveau et Marie Ciosi
« Tina Modotti, ma sœur, tu ne dors pas, non. » (Pablo Neruda) Tina sur l’azotea (1924) est l’un des plus beaux nus de l’histoire de la photographie. Regardée par Edward Weston, la jeune modèle née en 1896 à Udine en Italie, photographe débutante arrivée à Mexico sur la recommandation de son mari, le peintre anticonformiste Roubaix…
Aux étoiles le poids de la terre, par Juliette Agnel, photographe
© Juliette Agnel 2020 – courtesy galerie Françoise Paviot Juliette Agnel est une photographe de la nuit, non par dégoût du jour, mais parce que les affaires sociales dont on s’occupe sous les effets du soleil ne sont qu’une mince portion de réalité. Il lui faut des astres, des mystères, des vertiges. Il lui faut…
Pauvres poètes travaillons, Blaise Cendrars en toutes lettres
L’intérêt exceptionnel de la correspondance de Blaise Cendrars (1887/1961) à Jacques-Henry Lévesque (1899/1971), son fidèle secrétaire d’édition et premier lecteur, est de permettre de suivre, pas à pas, l’auteur de L’Or dans l’élaboration de chacun de ses livres. Au fil du temps, Jacques-Henri Lévesque passe du statut de simple admirateur à celui de commentateur de…