© Bernard Plossu « On effleure les saisons, les arbres vibrent, le vent murmure… En un mot, Michel Fresson est mon traducteur. » (Bernard Plossu) Le monde se rétrécit, comme le goût de la nuance et l’effort de civilisation dans la délicatesse. Pour retrouver le chemin de la volupté et le sens de la profondeur, il nous…
Étiquette : Claude Monet
Devenir eau, Claude Monet face à la mort, par Jean-Paul Marcheschi, peintre, essayiste
« La puissance résurrectionnelle – la seule vraie valeur des œuvres d’art – ne fait jamais qu’attendre la nuit, la très profonde nuit pour enfin se réveiller. » Certains livres viennent à vous – un cadeau d’ami, une flânerie dans une bibliothèque ou une librairie de référence, le hasard d’une conversation -, dont vous savez…
La couleur des yeux de Paul Gauguin, par Serge Airoldi, écrivain
« Dionysos est parfois mis en scène chevauchant des juments bleues. » Parce qu’elles sont le fruit d’une culture libre et sauvage – et non en pot, comme le disait ironiquement Nicolas Bouvier -, certaines œuvres sont immédiatement des fêtes pour l’esprit. Ainsi Rose Hanoï, de Serge Airoldi, herbe folle poussée entre les pavés de…
Les poteaux électriques du photographe Bernard Plossu
D’abord, on ne sait pas, on ne voit pas, puis, soudain, c’est merveilleux, c’est une totalité, un monde. Ce sont des images, des miniatures, des vignettes, que structure la présence de poteaux électriques. Les oiseaux les aiment beaucoup, les êtres humains ne les voient plus. Dans un petit ouvrage et une exposition éponyme à La…
L’art contre les algorithmes, par Laina Hadengue, femme peinture
Peintre autodidacte, Laina Hadengue a su plier totalement sa vie aux exigences de son art. Les personnages qu’elle peint sont en pleine introspection, à la fois sereins et happés par quelques inquiétudes secrètes. Contre la course-poursuite des images s’entre-dévorant à l’ère de la grande numérisation de nos existences, Laina Hadengue peint du temps suspendu, obligeant…
Le centre, le vide et la négation de la négation, par Philippe Sollers, herméneute
« J’ose l’avouer : je vis chaque minute comme une préparation à être savouré par le néant. Il m’attend, il salive, je suis sa proie préférée, je lui dois tout, même si rien n’est tout. Aucun désespoir, le soleil brille, et voici le soir charmant, ami du criminel. Pas de four crématoire, mon squelette a le…
August Strindberg, peau rouge, masque blanc
Dans une lettre datée du 1er février 1895 à Paul Gauguin, qui lui a proposé d’écrire la préface de son catalogue, le dramaturge, peintre, et critique d’art suédois, August Strindberg (1849-1912) lance de façon cinglante, et avec une grande lucidité : « Je ne peux pas saisir votre art et je ne puis pas l’aimer. (…)…