Seated Nude the Black Hat, 1900, Philip Wilson Steer, « Les procureurs de tout acabit peuvent bien agiter le chiffon du libre arbitre, m’accuser d’indulgence à l’égard du crime si cela leur chante. Je me félicite de ne pas voir le mal en chacun de mes semblables comme le font certains de mes confrères dont je…
Étiquette : Edwarda
Amazuz, festin de récits, par les ami.e.s de la revue Edwarda
©Chiraz Chouchane « Enfance est un mot torve. Un refuge facile comprenant tous les mensonges dont l’on ne se sait pas capable, les rêveries, les passés déformés, les envies inavouées. C’est un incommensurable. Une mélancolie très claire, un souvenir flou, un instant qui ne sera jamais figé dans le temps, que l’on revit lorsque le présent…
L’amour de la littérature et de la sensibilité, par la revue Edwarda
Landscape, 1897, Albert Pinkham Ryder « Pour reprendre un titre de Jean Genet, nous sommes tous les captifs amoureux, les captives amoureuses d’une ou de plusieurs créations littéraires qui, à la pulsion de mort, opposent la puissance de la Lettre comme pulsion de vie. » (Sam Guelimi) Il est des lieux où le feu de la littérature…
Edwarda, le retour de la panthère parfumée
©Edwarda « Le cœur d’une panthère est régulier, il s’emballe quand son feu n’est pas maîtrisé, son corps possédé. » (Caroline Boidé) Edwarda n’est plus, Edwarda renaît, Edwarda a mûri. Après un premier cycle de quatorze numéros dédiés aux fructueux rapports entre littérature, photographie et érotisme, paraît aujourd’hui, à la suite d’une éclipse de plusieurs années, une…
Labarthe sur le vif, à propos du film Bataille à perte de vue
© Anne-Lise Broyer Bataille à perte de vue, du cinéaste et critique hors-norme André S. Labarthe (1931-2018), est l’un des films phares de la collection « Un siècle d’écrivains », série de 257 documentaires de 52 minutes consacrés à des écrivains du XXe siècle dirigée et présentée par le journaliste Bernard Rapp et la réalisatrice Florence Mauro,…
Quelques Iris messagères, pour la revue Edwarda
Surtout, chère âme, ne te retourne pas ! C’est Iris messagère, ailes d’or, pieds légers, nus sur le parquet. Vous la croisez, ne la quittez plus, mais, à l’évidence, c’est elle qui vous a choisi. La suivez, fidèle, amoureux tel Pythagore des mystères de la géométrie, qui est un porche. Ruée de tous les…
L’apaisement, mais follement, par la revue Possession Immédiate
« … je sortais de la guerre doucement gâteux, peut-être bien, à la manière de ces splendides idiots de village… » La phrase est de Jacques Vaché, mais elle pourrait désigner le projet moral du dernier numéro de la revue Possession Immédiate : sortir de la guerre, peut-être plus idiots, moins idiots, idiots, à la façon…
Les premières fois de l’étrange et merveilleuse Véronique Bergen
La première fois cette année que j’ai lu l’étrange et merveilleuse Véronique Bergen, c’était dans le volume Nu debout, 1961 publié par les éditions Edwarda (2017), pour sa méditation consacrée à Marilyn Monroe apparaissant sur une photographie de tournage de The Misfits (John Huston, 1961), ouvrage collectif proposant les textes de William Faulkner, Jean-Paul Enthoven,…
La légende de Mina Loy, femme libre, par l’écrivain Mathieu Terence
Après Le transhumanisme est un intégrisme (Le Cerf, 2016), De l’avantage d’être en vie (Gallimard, 2017), l’écrivain Mathieu Terence, décidément en pleine forme, signe chez Grasset une enthousiasmante biographique de Mina Loy, peintre et poétesse, femme suprêmement libre, dans la cruauté assumée de ses désirs. L’exergue, emprunté à William Shakespeare (La Nuit des rois) est…
Des arbres étranges et nus, les épiphanies tristes de Marilyn Monroe
Elle riait encore pour ne pas cesser de pleurer. Quand Marylin pleure dans le désert du Nevada, ses larmes forment immédiatement des petits tas de cailloux. Ce sont des mausolées pour des enfants mort-nés. Marilyn Monroe avait un besoin d’amour si grand qu’aucun amant ne put la consoler. Qui comprit le malheur de la fleur…
La photographie comme guérison, par Henry Roy
Henry Roy, artiste d’origine haïtienne, considère la pratique photographique comme une activité magique, très rationnelle, et sans folklore. Considérant les meilleures photographies comme des puissances d’action considérables (des photos-mantras), Henry Roy donne à l’imaginaire une place prépondérante, abordant la réalité comme l’une des modalités du rêve. Repéré depuis plusieurs années dans les revues Purple, Edwarda…
La pensée de jouvence de M. le béni, fou de joie
Dans un essai magistral, L’Axe du Néant, paru en 2003, le philosophe et romancier François Meyronnis a su exprimer comme personne avant lui l’esprit de la collection L’Infini (Gallimard), qui accueillait son texte : diagnostic du nihilisme en sa puissance de ravage planétaire, mais aussi pari sur la merveille, l’ivresse du rien, constituant l’envers d’une force…