Portrait (prémonitoire) de Guillaume Apollinaire, 1914, Giorgio de Chirico « Proust m’a demandé en rougissant ce que j’avais fait dans ma jeunesse j’ai répondu en le regardant dans les yeux ramasseur de balles de sa phrase » (Dominique Fourcade) Mettray ? une revue nervalienne, orphique, mystérieuse, tenace, inventive, indépendante. Résumer son dernier numéro, Illuminations ? Aucune Intelligence Artificielle n’y…
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Guillaume Apollinaire, l’immense amour, par Frédéric Pajak, écrivain, dessinateur
« Douleur et plaisir vont par deux, et ça s’appelle l’immense amour. » (Frédéric Pajak) Guillaume Apollinaire est un amoureux fou, un érotomane, un ogre. Il aime dominer, fouetter, posséder l’objet de ses convoitises jusqu’à la transe. C’est un poète, un génie, un martyr, mort pour la France. Qui a lu ses fabuleuses Lettres à Lou –…
Pour l’amour, l’art, la révolution, contre la machine culturelle, par Annie Le Brun, poète, essayiste
Objekt-Fantom, 1937, Toyen « La médiocrité de notre univers ne dépend-elle pas essentiellement de notre pouvoir d’énonciation ? » Yeux de feu perçant les ténèbres du présent aux aveuglantes lumières, Annie Le Brun est une vigie. Il est bon de la lire pour se rappeler les noirs mystères de la condition humaine, et les éblouissements possibles, par l’image…
Guillaume Apollinaire & André Salmon, une amitié
Richement illustré (dessins, caricatures, peintures, photographies), annoté avec art, le volume Apollinaire/Salmon conçu par les Editions Claire Paulhan est remarquable. Tous deux fréquentèrent Picasso ainsi que les peintres qui comptèrent, et se déclarèrent leur amitié dans une correspondance tenue de 1903 à 1918 – 90 lettres/dédicaces sont présentées, accompagnées de documents, notamment un florilège de…
Du sujet du poème, par Arnaud Le Vac, poète, essayiste
Troisième opus aux Editions du Cygne, après On ne part pas (2017) et Reprenons les chemins d’ici (2019), Pour une poétique de la modernité, vers Hugo, Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Apollinaire, Breton, Tzara est un manifeste s’adressant à tous, l’auteur plaçant la poésie au cœur de ses préoccupations éthiques en ce qu’elle relève de la…
Milan Kundera, les pouvoirs de la fiction, par L’Atelier du roman, revue centenaire
« Seulement, les chars sont-ils plus importants que les poires ? » (Milan Kundera) L’histoire de L’Atelier du roman, revue dirigée par Lakis Proguidis et Guillaume Dervieux, est intimement liée à l’œuvre de Milan Kundera, dont la vertu première fut de croire encore au pouvoir de la fiction et de la narration quand la figure…
Courir plus vite que la beauté, Pablo Picasso et Jean Cocteau, une amitié de cinquante ans
Jean Cocteau à Pablo Picasso, le 25 septembre 1915 : « Mon cher Picasso, il faut vite peindre mon portrait parce que je vais mourir. » Dans un article du dernier numéro de La Nouvelle Revue Française (n°630), Philippe Blanchon revient sur l’importance – méconnue – pour les Américains influents de l’entre-deux-guerres, notamment T.S. Eliot et Ezra Pound,…
Pauvres poètes travaillons, Blaise Cendrars en toutes lettres
L’intérêt exceptionnel de la correspondance de Blaise Cendrars (1887/1961) à Jacques-Henry Lévesque (1899/1971), son fidèle secrétaire d’édition et premier lecteur, est de permettre de suivre, pas à pas, l’auteur de L’Or dans l’élaboration de chacun de ses livres. Au fil du temps, Jacques-Henri Lévesque passe du statut de simple admirateur à celui de commentateur de…
André Breton, présent considérable
« J’ai vingt-deux ans. Je crois au génie de Rimbaud, de Lautréamont, de Jarry ; j’ai infiniment aimé Guillaume Apollinaire, j’ai une tendresse profonde pour Reverdy. Mes peintres préférés sont Ingres, Derain ; je suis très sensible à l’art de Chirico. Je ne suis pas si naïf que j’en ai l’air. » La publication intégrale depuis 2016 par Gallimard…
Blaise Cendrars et le Paris des écrivains, par les éditions Alexandrines racontées par elles-mêmes
Paraissent très régulièrement – au pas vif du marcheur urbain – dans la collection « Le Paris des écrivains », des éditions Alexandrines, de précieux petits livres conçus comme des précipités de saveurs, des manières d’accéder à la ville capitale par le regard d’un écrivain majeur y ayant laissé son beau fantôme. Parmi les derniers en date…
Simon Liberati, Les violettes de l’avenue Foch, un autoportrait à la canne de sorcier
Accompagnant la sortie des Rameaux noirs, Les violettes de l’avenue Foch, de Simon Liberati, est un livre formidable, car vif, drôle, impertinent, diablement intelligent. Recueil d’articles – mais aussi d’entretiens, de nouvelles, de préfaces – donnés entre 2013 et 2017 à des organes de presse et de mode aussi divers que Lui, Libération Next, Le…
Eloge de la pudeur adolescente, par Sandra Rocha, photographe
Il y a quelque chose des jeunes femmes de Marie Laurencin dans les visages et corps graciles des adolescentes dont Sandra Rocha fait le portrait dans un livre très récemment publié aux éditions Filigranes, Dérive des Baigneuses. Il y a quelque chose de Guillaume Apollinaire chez le punk agenouillé sur un ponton de rivière dans…