©Guillaume de Sardes Mounir Fatmi et Guillaume de Sardes entretiennent avec Tanger un lien quasi organique et de nécessité sensible, parce que le premier est né au Maroc, qu’il fut l’ami de Paul Bowles, et que le second ne cesse de penser à Jean Genet, qui y est mort. Tous deux ont conçu le livre…
Étiquette : Guillaume de Sardes
Le théâtre des désirs, Helmut Newton à Monaco
« J’adore la vulgarité. Je suis très attiré par le mauvais goût beaucoup plus existant que le prétendu bon goût qui n’est qu’une normalisation du regard. » (Helmut Newton à Bernard Lamarche-Vadel) En 1981, alors que François Mitterrand vient d’accéder au pouvoir, Helmut Newton décide de s’installer à Monaco, où il résidera jusqu’à la fin de sa…
Hervé Guibert, une épique des passions, par Maxime Dalle et Raymond Bellour, écrivains
« Dans l’absence de T., sur l’île d’Elbe, où pour la première fois je suis sans lui, ce n’est pas tant lui qui me manque (mais cela n’est pas dit sans affection) que le drame qu’il suscite, et par là l’écriture. Sans lui, je n’écris pas, voilà la réalité, il écrit autant que moi en mettant…
Dylan, une disparition, par Nicolas Comment, écrivain
Bob Dylan resté toute la nuit à écrire, 1966 ©Lisa Law « Bob Dylan est le plus grand géant de la musique américaine. » (Barack Obama) La notoriété est souvent une malédiction, la société du spectacle dévore ceux qu’elle admire, les chemins de contre-allée sont rares lorsque l’on est une gloire. En 1966, après avoir chuté de…
Fassbinder, prenez garde au saint putain, par Guillaume de Sardes, écrivain
« L’argent est fait pour être dépensé, et même dilapidé. » (Dieter Schidor à propos de RWF) – comme la vie ? Premier titre chez Louison éditions d’une collection dédiée aux artistes dissidents, subversifs, pionniers, Fassbinder, clap de fin, de Guillaume de Sardes est un livre vif, rapide, aussi fort que la mort qu’a constamment côtoyée l’ogre germanique….
Vers l’Est, une errance amoureuse et métaphysique, par Guillaume de Sardes, photographe-écrivain
Je suis très attaché au travail artistique de Guillaume de Sardes, élégant, sensuel, informé, intelligent, présenté régulièrement dans L’Intervalle. Ne cessant d’interroger les liens entre écriture et photographie, son dernier ouvrage, Vers l’Est (Hermann Editeurs), se lit comme une errance amoureuse et métaphysique aux confins de l’Europe soviétique. Il y a dans son classicisme un…
Lolita, femme fatale, par Guillaume de Sardes, photographe, écrivain
Essayiste (Nijinski. Sa vie, son geste, sa pensée, 2006) romancier (Le Nil est froid, 2009, Le Dédain, 2012, L’Eden la nuit, 2017), Guillaume de Sardes se situe aussi dans la tradition française des écrivains-photographes. Pour sa dernière programmation, Jean-Luc Monterosso lui offre le bel espace de la MEP (Maison Européenne de la Photographie, Paris) afin…
Italiana, sensations d’Italie, par Giulio Rimondi
La longue route de sable, voyage effectué en 1959 par Pier Paolo Pasolini le long des côtes italiennes, avait permis d’imaginer l’auteur de La Vie violente heureux. Il s’agissait alors, pour l’intellectuel journaliste, de chercher à rencontrer physiquement son pays, à l’éprouver géographiquement, afin de le reconnaître intimement, et de, peut-être, pouvoir parler en son…
Tu trembles à l’idée du néant, une lecture d’images par Mickaël Soyez
Les images que produit Mickaël Soyez sont porteuses d’un silence interrogatif, comme un repos dans la fatigue, l’ivresse ou l’épuisement d’être. Le calme a succédé à la violence, bordure du vide, accueil apaisé de la turbulence. La lumière n’est pas ici l’envers de la solitude, mais un effet de sa puissance. Il y a chez…
Les sortilèges des femmes de pénombre, par Guillaume de Sardes
Chapitre 1 (extérieur jour) : Sacha, « jeune homme dans un costume sombre bien coupé », « lourd manteau de fourrure sur les épaules », « cheveux blonds peignés sur le côté », vient d’enterrer son père. Le chauffeur ouvre la porte, il entre dans une voiture de luxe. Départ. Chapitre 2 (une loge) : Nina, « rousse à frange », le visage androgyne, «…