Saint Georges et le Dragon, vers 1555, National Gallery, Jacopo Tintoretto « Au bord d’une lagune pourrie, sur la gauche, nous découvrons une considérable chenille aux ailes ligneuses et déchiquetées. Entre cette vermine et la fugitive, le regard établit un lien ; il suffit d’une reptation, d’un envol ou d’un saut et c’est fini : la Bête croquera…
Étiquette : Kierkegaard
Trouver le rameau d’or, apprendre à perdre, par Vincent Delecroix, philosophe, romancier
Il faudrait apprendre à perdre, non parce qu’on aurait le goût du malheur ou du manque, mais parce que la perte est une donnée ontologique essentielle. Nous perdons notre cordon ombilical, nous perdons nos cheveux, nous perdons nos yeux dans les yeux du monde, nous perdons nos proches. Il faudrait ne pas être perdu d’Appendre…
Les rayons différés d’une étoile, un frère absent, par Alexandre Bergamini, écrivain
« Vivian aurait 57 ans aujourd’hui. Que reste-t-il de lui ? Que reste-t-il des vivants qui ont habité nos vies et qui les ont comblées de leur présence ? Comment faire avec leur mort, avec leur perte et leur absence ? Ne plus évoquer leur existence qu’en secret, la nuit, au cœur de notre solitude…
La pensée de jouvence de M. le béni, fou de joie
Dans un essai magistral, L’Axe du Néant, paru en 2003, le philosophe et romancier François Meyronnis a su exprimer comme personne avant lui l’esprit de la collection L’Infini (Gallimard), qui accueillait son texte : diagnostic du nihilisme en sa puissance de ravage planétaire, mais aussi pari sur la merveille, l’ivresse du rien, constituant l’envers d’une force…
La littérature selon Olivier Perrelet, ou la souriante issue des immondes matières de la vie du jour
Olivier Perrelet est un écrivain magnifique, reconnu puis oublié, aujourd’hui enfermé dans un hôpital psychiatrique suisse. Lorsque l’on a écrit à 23 ans Les petites filles criminelles (Mercure de France, 1967), puis, parmi beaucoup d’autres titres, Le dieu mouvant (Mercure de France, 1970) et Si la beauté n’était la mort (L’Âge d’homme, 1990), il n’est…