« La photographie ne ferait qu’épaissir le voile qui (me) sépare du monde en le rendant visible ; ce faisant, elle pourrait se donner les moyens de l’outrepasser. » (Jean-Jacques Gonzales) Je ne trouve pas le temps d’écrire sur chacun des volumes des éditions d’art strasbourgeoises L’Atelier contemporain, mais chaque ouvrage devrait être l’objet d’un long article,…
Étiquette : Rimbaud
La présence, entéléchie de l’apparaître dans la poésie et l’art moderne, par Pascal Dethurens
« Qui peut se passer de tout obtiendra tout, car alors il sera logé au cœur du vivant. » La notion de présence est centrale dans la poésie et l’art moderne. Pascal Dethurens, professeur de littérature à l’Université de Strasbourg, en a fait le sujet d’un livre savant et savoureux, L’Emerveillement. Comment rencontre-t-on le réel…
Poète ou rien, Hermann Hesse, une anthologie
« Je n’ai connu que le péché / Et la solitude, / Depuis mon enfance / Pour personne mon cœur n’a brûlé. // Lentement pour moi le jour a passé, / Et le monde était vide, / L’appel des heures solitaires / A mon entour a sonné. // Au front, aujourd’hui, de mon sang je me…
Immortelle est la beauté, une journée avec Philippe Sollers
« L’avantage d’être l’ami d’une musicienne, c’est un afflux d’intervalles dans les relations. » Je reçois beaucoup de livres, que j’écarte parfois, de plus en plus souvent, très vite. Trop de formalisme, trop de complaisance dans la noirceur, trop d’ego, trop de confusions, trop de bavardages, trop peu de pensée. Il me faut de la liberté, de…
Des festins sauvages, ou la générosité critique de Frédéric Jacques Temple
J’ai passé tout l’été à piocher dans les savoureux Divagabondages (Actes Sud, 2018) du critique, poète et romancier Frédéric Jacques Temple, livre regroupant des articles, chroniques, vignettes, notes, textes généralement courts écrits entre 1945 et 2017. Frédéric Jacques Temple, c’est un regard généreux porté sur des artistes suivis pendant des années, un témoignage majeur sur la…
Le centre, le vide et la négation de la négation, par Philippe Sollers, herméneute
« J’ose l’avouer : je vis chaque minute comme une préparation à être savouré par le néant. Il m’attend, il salive, je suis sa proie préférée, je lui dois tout, même si rien n’est tout. Aucun désespoir, le soleil brille, et voici le soir charmant, ami du criminel. Pas de four crématoire, mon squelette a le…