
©Peter Wendel
Inspiré par un poème du Suédois Tomas Tranströmer, prix Nobel de littérature en 2011, Peter Wendel a réalisé une série d’images interrogeant la fugacité de la vie.
L’éphémère est une possibilité de joie, la fragilité est une puissance, la vulnérabilité est une grâce.
Avec The Suit is Sewn in the Silence, l’auteur si attentif à l’enfance et aux âges cruciaux de la vie explore sa propre poétique, en dévoile les lignes de force et de nécessité.

©Peter Wendel
La chambre noire est le reflet de la psyché, l’espace des révélations les plus belles, les plus étranges, les plus tremblantes.
Un enfant en short et bottes y court depuis des dizaines d’années.
Une vielle dame sort d’une église, marchant vers le photographe dans le silence de Dieu.
Tout est précaire, il est difficile de ne pas chuter, d’ailleurs on chute.

©Peter Wendel
On se questionne, on lit, on réfléchit.
Sommes assis sur un banc, la vie passe, lasse.
Nous sommes devenus des ombres au format carré.
On se rapproche de la chair des femmes, de la peinture, de la chaleur souvent si froide du vivant.

©Peter Wendel
On ne s’appartient plus, on jouit, on meurt en dansant une dernière valse.
Etendu sous la feuillée, on rêve encore un peu.
Tu me parles mais je n’entends pas, tandis que tu déposes une rose sur mon visage.
L’enfant au visage brisé devient une constellation.
Peter Wendel photographie le passage du temps, la condition humaine, la solitude.
The Suit is Sewn in the Silence est certes une sorte de de profundis, mais la lumière persiste malgré le noir.
Pourquoi l’art ? Pour transmettre aux ultimes vivants un peu de fraternité, un peu de présence, un peu de vérité.

Peter Wendel, The Suit is Sewn in the Silence, editor and design Gösta Flemming, Peter Wendel, final art Johan Lindberg, Journal Photobooks, 2024, 98 pages – 500 copies

©Peter Wendel
https://www.peterwendel.se/selection/the-suit-is-sewn-in-silence

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