Il y a beaucoup de morts dans la poésie et la famille proche/élargie de Benoit Colboc, beaucoup de fantômes, de paroles tues, de pendus. Des traumatismes, des dépressions, des aphasies. Des incompréhensions, des abandons, de hautes solitudes. Trois enfants, une femme, une ferme, le rituel des quiches au jambon et des gratins de chou-fleur. Un/le…
Étiquette : Franck Venaille
Le voyage du dernier marcheur romantique, Franck Venaille in memoriam
« Ensuite je suis parti à la recherche de mon enfance. Tout se termine. Tout recommence. Je suis seul dans l’échelon ultime de la solitude. Seul à s’en faire craquer les doigts. CRAC-CRAC-CRAC. J’ai pris un verre puis un autre. Avec cette discrétion propre à ceux qui, jour après jour, s’installent parmi les Guenilles. » L’enfant rouge,…
Suivre la piste des Noues, réinventer nos vies, par Marielle Macé, écrivain, enseignante
Attentive à la précarisation des existences, et aux conditions de l’invivable, Marielle Macé, enseignante à l’EHESS, écrivain, récuse dans un petit livre très stimulant, Nos cabanes (Verdier), le monde des « places » qu’on nous impose, misant avec les forces de la jeunesse sur d’autres destins possibles que ceux, réduits, ridicules, que la société nous…
En équilibre précaire sur le 45e parallèle, par Christophe Dabitch, écrivain
« Le 45e parallèle nord dessine une fine bande invisible qui s’étire dans l’immatériel, un chemin imaginaire que presque personne n’emprunte sinon sans le savoir et qui pour l’essentiel évite les hommes. Ce qui m’attire là est un espoir dont je ne suis pas sûr de saisir les mots justes. » En langage militaire, un azimut brutal…
L’écriture et l’image pour désembourber, par Jean-Guy Coulange, multi-instrumentiste
Jean-Guy Coulange est un homme de radio, qui est un homme d’écrit, qui est un homme d’images. Après Je descends la rue de Siam (2016), chroniqué ici même, les éditions lyonnaises Hippocampe offrent à son double projet radiophonique, la descente du Fleuve Somme et la remontée du Fleuve Rance (premières diffusions en janvier et juin…
Franck Venaille, Medicine Man, c’est-à-dire poète
Qui n’a jamais lu Franck Venaille et souhaite découvrir l’une des plus belles œuvres poétiques des cinquante dernières années peut tenter de se procurer immédiatement le recueil anthologique (1966-1997) Capitaine de l’angoisse animale, publié conjointement en 1998 par les éditions Obsidiane et Le Temps qu’il fait, puis de lire, dans la même nuit de feu,…