©Raymond Escomel Pourtant auteur de nombreux livres, notamment chez Créaphis Editions – les nettement flous (Bernard Plossu) Saurai-je me souvenir de tout ? et Impressions d’Orient seraient-ils ses masterpieces (Bernard Lamarche-Vadel) ? -, Raymond Escomel est un photographe aujourd’hui méconnu. Je ne sais pas si l’ouvrage Sic transit gloria mundi est encore disponible – contacter l’artiste, en…
Étiquette : François Villon
Vers la rédemption, par Jamie Murray, photographe
©Jamie Murray Folly est un espace mental composé d’allégories. Prenant appui sur des conversations menées avec des personnes incarcérées, souvent longtemps et dans des prisons différentes, le Britannique Jamie Murray a construit un livre fait de crépuscules et d’images aux teintes nocturnes métaphorisant le sentiment de réclusion et le besoin de liberté. Folly n’est pas…
Frères humains qui après nous vivez, par Frédéric Cornu, photographe
© Frédéric Cornu Ils sont à la fois fantomatiques, et très présents. Ce sont les personnages d’une pièce de Claude Régy, et des êtres de chairs rencontrés par Frédéric Cornu qui les a photographiés. On ne voit que leur visage, surgissant de l’Erèbe, d’une nuit primordiale, du chaos génésique. © Frédéric Cornu Ils s’appellent Huguette,…
Ensemble, alléger notre fardeau, par Mathieu Riboulet, écrivain
« Car nous sommes dans un temps d’attentat, de violence, de respirations courtes, d’hébétudes transitoires, de confusions profuses, un temps de crépuscule, car nous sommes dans des villes hantées par des fantômes, hantées par des mendiants, et quand les uns nous parlent nous entendons les autres, nous tendons des aumônes, nous ramassons des balles,…
Souviens-toi que tu vas mourir, la mort à la fin du Moyen Âge, par Alberto Tenenti, historien de l’art
« Debout sur un char doré, voici un mort déjà bruni par la décomposition : le ventre ouvert est d’autant plus horrible que sa tête évoque encore les traits d’un vivant : il semble arraché au tombeau pour étaler son ironie macabre. » Proche par ses amis Fernand Braudel et Lucien Febvre du courant historique de l’école des Annales,…
L’apaisement, mais follement, par la revue Possession Immédiate
« … je sortais de la guerre doucement gâteux, peut-être bien, à la manière de ces splendides idiots de village… » La phrase est de Jacques Vaché, mais elle pourrait désigner le projet moral du dernier numéro de la revue Possession Immédiate : sortir de la guerre, peut-être plus idiots, moins idiots, idiots, à la façon…
Les extases sauvages de Didier Gillis, photographe
Didier Gillis est photographe à Liège, spécialisé dans le tirage à la gomme bichromatée. Sur son site, l’artiste explique ce procédé. Voici le début de son texte, très pédagogique, et d’une clarté énigmatique : « L’impression à la gomme bichromatée consiste en un mélange de gomme arabique et de pigments (principalement des terres, des ocres), auquel…
Franck Venaille, Medicine Man, c’est-à-dire poète
Qui n’a jamais lu Franck Venaille et souhaite découvrir l’une des plus belles œuvres poétiques des cinquante dernières années peut tenter de se procurer immédiatement le recueil anthologique (1966-1997) Capitaine de l’angoisse animale, publié conjointement en 1998 par les éditions Obsidiane et Le Temps qu’il fait, puis de lire, dans la même nuit de feu,…
Une robe de papier pour la nuit, ou les carnets de voyage de Matsuo Munéfusa, dit Bashô
Le poète de l’époque classique Matsuo Munéfusa (1643-1694), dit Bashô, « le bananier » (idéogramme de la couverture), connu en Occident pour sa maîtrise dans l’art de la composition des haïkus, écrivit surtout des textes en prose. Rassemblés sous la houlette savante de René Sieffert (préface éclairante), les sept Journaux de voyage de Bashô, écrits durant…
Nos étreintes sont aussi des doutes que nous partageons – une poétique de la fraternité, par Christophe Manon
Christophe Manon conçoit la poésie comme un espace de rencontre, une façon de desserrer les nœuds qui entravent notre respiration et interdisent toute parole véritablement transitive. Fidèle à l’esprit de Villon, comme à celui de Celan, son lyrisme sensible à l’éphémère et à la beauté des gestes obstinés de vie, jusqu’aux échecs éventuels, est un…
La littérature à l’estomac des tordus, naïfs et crétins du Nord
Voici un livre impossible, monstre, rabelaisien, totalement dingue, hilarant et de gai savoir, Cadavre grand m’a raconté, une anthologie de la poésie des fous et des crétins dans le Nord de la France. On t’appelle maintenant, cher Nord dégénéré, Hauts-de-France, le petit doigt sur la couture du pantalon, mais baisse ton froc camarade, détends-toi, et,…