« Dans l’absence de T., sur l’île d’Elbe, où pour la première fois je suis sans lui, ce n’est pas tant lui qui me manque (mais cela n’est pas dit sans affection) que le drame qu’il suscite, et par là l’écriture. Sans lui, je n’écris pas, voilà la réalité, il écrit autant que moi en mettant…
Étiquette : Genet
Sartre à contretemps, par François Noudelmann, essayiste
« Vivement la littérature dégagée ! » (Sartre, 1952) On peut être pour ou contre Sartre, préférer avoir tort avec lui en dénonçant ses excès verbaux – « Tout anticommuniste est un chien. », l’appel au meurtre de la préface des Damnés de la terre, de Frantz Fanon – que raison avec ses détracteurs donneurs de leçons, et bien moins…
D’un usage politique de William S. Burroughs, par Laurent de Sutter, philosophe, écrivain, juriste
« On ne punit pas les criminels parce qu’ils sont des criminels ; on punit les criminels parce qu’ils ne sont pas comme nous. » Pour sa liberté, son audace, sa fantaisie, son iconoclasme, son humour, sa rigueur intellectuelle, son verbe magnifiquement frappé, l’œuvre philosophique de Laurent de Sutter m’importe au plus haut point. Je la présente le…
Vers l’Est, une errance amoureuse et métaphysique, par Guillaume de Sardes, photographe-écrivain
Je suis très attaché au travail artistique de Guillaume de Sardes, élégant, sensuel, informé, intelligent, présenté régulièrement dans L’Intervalle. Ne cessant d’interroger les liens entre écriture et photographie, son dernier ouvrage, Vers l’Est (Hermann Editeurs), se lit comme une errance amoureuse et métaphysique aux confins de l’Europe soviétique. Il y a dans son classicisme un…
Immortelle est la beauté, une journée avec Philippe Sollers
« L’avantage d’être l’ami d’une musicienne, c’est un afflux d’intervalles dans les relations. » Je reçois beaucoup de livres, que j’écarte parfois, de plus en plus souvent, très vite. Trop de formalisme, trop de complaisance dans la noirceur, trop d’ego, trop de confusions, trop de bavardages, trop peu de pensée. Il me faut de la liberté, de…
Créer ou crever, par Guy Hocquenghem
Dans le grand chambarde-tout des années soixante, Guy Hocquenghem fut un écrivain anticonformiste de premier plan et une figure marquante du militantisme homosexuel. Aujourd’hui méconnu, voire oublié, l’auteur de L’Après-mai des faunes (préfacé par Gilles Deleuze) rejoint le catalogue des éditions Verticales (Gallimard) avec un ouvrage intitulé Un journal de rêve, réédition (non exhaustive) d’articles…