« Une joie particulière accompagne la météo, clémente, une légèreté appréciable à laquelle je succombe facilement. J’entre dans l’église de Saint-Germain où des garçons sont en train de chanter. Une communion peut-être. Il y a dans l’air un enchantement solennel et j’éprouve le désir familier de recevoir le corps du Christ, mais je ne me joins…
Étiquette : Lolita
Lolita, femme fatale, par Guillaume de Sardes, photographe, écrivain
Essayiste (Nijinski. Sa vie, son geste, sa pensée, 2006) romancier (Le Nil est froid, 2009, Le Dédain, 2012, L’Eden la nuit, 2017), Guillaume de Sardes se situe aussi dans la tradition française des écrivains-photographes. Pour sa dernière programmation, Jean-Luc Monterosso lui offre le bel espace de la MEP (Maison Européenne de la Photographie, Paris) afin…
De la vie rêvée des Lolitas, par Carole Bellaïche et Alain Bergala
Les jeunes filles, quand elles vous regardent sans ciller, sont très intimidantes, ayant le pouvoir de vous faire croire à leur innocence. Les jeunes filles sont criminelles, lorsqu’elles se fardent afin de vous séduire, et qu’elles savent qu’elles auront sans mal ce qu’elles veulent, non pas votre corps, c’est trop facile, mais la chute de…
De l’art de la première de couverture, par cinquante illustrateurs rassemblés
Sous-titré « 50 livres rêvés par 50 illustrateurs », L’Iconographe (La Table ronde, 2017) est un hommage à l’intelligence créatrice des illustrateurs de livres. Il était temps de mettre en lumière, dans un livre d’art se dégustant lentement, cette profession méconnue, pourtant indispensable à la mise en valeur du texte, comme un écrin suscitant l’envie d’ouvrir et…
Je crois qu’un jour, de Fabrice Guénier, le livre des égarements
On raconte généralement n’importe quoi sur la prostitution, quand on cherche à n’y voir qu’ordure et rapports de domination méprisants, alors que s’opère parfois, dans l’acte tarifé de non-rapport sexuel consenti, un sacrifice brûlant, menant le supposé consommateur à sa consumation, à sa perte, à sa perdition, à l’amour aussi. Il y a du sacre…
Sur un air de John Dowland, le passage de la nymphe, par James Joyce
Pourquoi la rencontre d’une nymphe bouleverse-t-elle tant ? « Qui ? Un visage pâle cerné de lourdes fourrures odorantes. Ses gestes sont craintifs et nerveux. Elle utilise un face-à-main. Oui. Une brève syllabe. Un rire bref. Un bref battement de paupières. » Vénus à la fourrure (Leopold von Sacher-Masoch), Molly qui s’ignore (oui), la jeune personne de qualité que…