Qu’elle était verte ma vallée, John Ford, 1946 « Ecrire un peu, me disais-je, repousse le terme. Ce sont les mots qui tiennent ensemble les vivants et les morts. Rien d’autre. Il est bien que le moment arrive où tout ce qui reste des vies vécues, des images portées par les souvenirs, des sensations éprouvées, des…
Étiquette : Jean-Louis Comolli
Revitaliser Mai 68, par Jean-Louis Comolli, essayiste, et Jacques Kebadian, réalisateur
« C’est ça, Mai, une invention du présent, une invention de la vie, tout de suite, ici et maintenant, il n’y a rien à attendre d’autre que la vie des vivants, la remise en vie, si l’on préfère. » (Jean-Louis Comolli) Quel plaisir de voir associés, dans un livre publié en 2018 dont j’ignorais jusqu’à hier l’existence,…
Non serviam, par Jean-Louis Comolli, réalisateur critique
« Jouer le jeu ? Mais qui nous demande cela ? Quel fantasme d’unisson ? Faut-il serrer les rangs ? Devons-nous faire comme les autres ? Et cela, quoi qu’ils puissent faire, les autres ? Le rêve marchand d’une standardisation des vivants, d’un alignement des consciences qui en seraient, du coup, numérisables, séquençables et cartographiables, a pénétré toutes les têtes. Le passage…
Morale du cinéma documentaire, par Jean-Louis Comolli, cinéaste, critique, essayiste
« Je n’oublie jamais que celles et ceux qui sont dans la salle obscure sont mes alter ego, au même titre que celles et ceux que j’ai filmés. » Il y a menace sur le cinéma documentaire, parce qu’il y a menace sur la pensée par la standardisation des productions visuelles. Inspiré pour son titre du pamphlet…
Ensemble, alléger notre fardeau, par Mathieu Riboulet, écrivain
« Car nous sommes dans un temps d’attentat, de violence, de respirations courtes, d’hébétudes transitoires, de confusions profuses, un temps de crépuscule, car nous sommes dans des villes hantées par des fantômes, hantées par des mendiants, et quand les uns nous parlent nous entendons les autres, nous tendons des aumônes, nous ramassons des balles,…
La guerre des images selon Daech, par Jean-Louis Comolli
Pour Daech, les images sont des armes de guerre. Jamais la cruauté n’avait été montrée à telle échelle avec autant de détestable volupté (un désir de mort absolu). Que l’image tue les mécréants, qu’elle blesse à l’extrême leur sensibilité, les pétrifie, les épouvante, anesthésie leur sens critique (il y a trop à voir). Nous ferons…