Transpirant jusqu’au cœur, par Simon Johannin, écrivain

© Simon Johannin « J’ai cueilli pour toi des fleurs et des médicaments / J’ai fait bleuir ta peau en la serrant trop fort / On ne faisait pourtant rien d’autre / Que bagarrer l’amour » Après deux livres remarqués pour leur beauté radicale et leur façon brute de d’exprimer la dérive des corps dans une époque…

Le frisson des choses qui s’enfuient, par Charlotte Mano, photographe

Avec la force de l’insoutenable légèreté de l’être, Charlotte Mano a photographié sa mère malade. Elle est nue, exposée, et pourtant d’une très grande pudeur. La complexité du rapport mère-fille devient dans Thank you Mum une bouleversante complicité de femmes se portant mutuellement attention. Il y a ici du soin et de l’audace, des protocoles…

Les extases colorées de Matthieu Dorval, peintre

Il y a dans Le Conte du Graal, de Chrétien de Troyes, un épisode fameux. Après avoir assisté à la merveille d’une lance blanche dont la pointe saigne, Perceval le Gallois aperçoit un matin, alors que l’armée du roi Arthur partie à sa recherche dort encore sur une prairie enneigée, trois gouttes de sang d’une…

L’appel à l’acte de l’écriture, par Patti Smith, voyageuse du multivers

« Une joie particulière accompagne la météo, clémente, une légèreté appréciable à laquelle je succombe facilement. J’entre dans l’église de Saint-Germain où des garçons sont en train de chanter. Une communion peut-être. Il y a dans l’air un enchantement solennel et j’éprouve le désir familier de recevoir le corps du Christ, mais je ne me joins…

Rio, la mort, le sexe, la drogue et Dieu, par João Pina, photographe

46750, titre du livre effrayant et admirable du photographe portugais João Pina (éditions Loco, 2018), c’est le nombre d’homicides ayant eu lieu dans la zone urbaine de Rio de Janeiro entre 2007 et 2016. Pendant ce temps, Rio embellissait ses façades, investissait dans des stades et équipements sportifs, accueillant en 2014 la Coupe du monde…

Je suis le roi du bois, le Zeus, le criminel, par la photographe Anne-Lise Broyer

Anne-Lise Broyer pratique l’acte photographique comme un dessaisissement, une tentative d’éblouissement et de perte. La dramatisation des instants participe chez elle d’une poétique de la voyance, d’une volonté d’opérer une sorte d’archéologie du présent permettant de relier espaces et temps dissemblables, pourtant profondément unis. Passant par la littérature et l’érudition pour interroger notre façon d’être…