Ruée vers l’or du Klondike « Ne voyage jamais seul. » En découvrant la nouvelle traduction de la célèbre nouvelle de Jack London, To build a fire, j’ai compris pourquoi il me plaît de relire régulièrement ce texte. Pas seulement pour méditer sur la folie de l’homme et son péché d’hubris, sur la puissance de la nature…
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Animal Farm, le poison du pouvoir, par George Orwell, écrivain
« Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d’autres. » Je relis très régulièrement La Ferme des animaux (1945), cette histoire de révolution animalière dans une ferme virant à la dictature, cette fable sur le stalinisme, la prise du pouvoir par les…
La parole contre la peste, par Nathalie Koble, écrivain
Nicolas Lancret, Les Oies de frère Philippe, circa 1736, huile sur cuivre. New York, The Mertropolitan Museum of Art. « Décamérez : du néologisme verbal décamérer, ‘sortir de sa chambre en restant confiné’ » Après Médiéval contemporain. Pour une littérature connectée, de Zrinka Stahuljak, les éditions Macula publient dans la collection Anamnèse. Médiéval/Contemporainun autre livre excellent, Décamérez !, ouvrage…
Philippe Jaccottet, le rêve d’une poésie sans images
« La difficulté n’est pas d’écrire, mais de vivre de telle manière que l’écrit naisse naturellement. » (La Semaison) Les pays se barricadent, nous ne savons pas quand et comment nous serons touchés par le virus mondial, il me plaît de lire de la poésie, et d’écouter Philippe Jaccottet parler de son art dans un…
La mer oublieuse, les années japonaises de René de Ceccatty, traducteur, écrivain
« Je renonce à la continuité. Je renonce à vouloir donner le sentiment de la continuité. L’énorme masse de mes souvenirs – que, loin de les traquer pour les monter en épingle, je vais élaguer, dépouiller – me convainc que toute tentative d’organisation continue (fût-ce par association d’idées) serait mensongère et même, comment dire ?…
Poétique des brumes, par Corinne Atlan, écrivain
Et si la vie était un choix entre brume et brouillard, légèreté et opacité, délicatesse et inconnaissable, rêverie et effroi ? Dans son Petit éloge des brumes, texte inédit de Corinne Atlan publié directement en collection Folio, l’auteure du très beau Un automne à Kyôto (Albin Michel, 2006) évoque quelques moments déterminants de sa vie…
Le vieil homme et la mer, d’Ernest Hemingway, une redécouverte
Le vieil homme et la mer est le dernier roman publié de son vivant en 1952 par l’écrivain américain Ernest Hemingway. Nous en étions restés à l’idée d’une lecture de jeunesse de bonne tenue mais plutôt facile, faite dans la foulée de celles de La Perle de John Steinbeck et de La Symphonie pastorale d’André…
Raison de la langue et déraisons du coeur, par Lucie Taïeb, romancière et poète
Safe, premier roman de Lucie Taïeb, est un livre construit comme une installation, un champ d’expérimentation formelle. Une traductrice en crise enfermée dans une pièce blanche cherche de façon obsédante à trouver les conditions de sa sécurité, corps biopolitique dont on ne sait vraiment s’il accepte sa servitude ou cherche à s’émanciper. Reprendre corps par…
Prends garde, ô vagabond, par Jim Harrison
Acheter L’Eclipse de lune de Davenport sur le site leslibraires.fr On peut difficilement tricher avec la poésie. Se perçoit immédiatement s’il s’agit de l’œuvre d’une vie, ou non. Morceaux de vide, écorces flottantes, peaux de jaguars tachetés, les poèmes de Jim Harrison sont des petites évidences interrogatives. Pratiquant assidûment le zen, après avoir été « étouffé…
L’absence ne rime à rien, par le poète Jean-Pierre Vallotton (2)
Jean-Pierre Vallotton est un écrivain d’exception, fidèle à cette émotion appelée poésie, dont il a fait de chaque instant sa vie, sans tricherie. Attentive à la parole qui vient, comme on reçoit un don, son ambition poétique est de l’ordre d’une nécessité intime, à la fois inquiète et enthousiaste face aux mystères et miroitements du…
L’absence ne rime à rien, par le poète Jean-Pierre Vallotton (1)
Jean-Pierre Vallotton est un écrivain d’exception, fidèle à cette émotion appelée poésie, dont il a fait de chaque instant sa vie, sans tricherie. Attentive à la parole qui vient, comme on reçoit un don, son ambition poétique est de l’ordre d’une nécessité intime, à la fois inquiète et enthousiaste face aux mystères et miroitements du…
Il n’y a pas de terre promise, par Paol Keineg
Nombreux sont les amis du poète et traducteur Paol Keineg à se demander quel peut bien encore être le lien à la Bretagne d’un homme qui écrivit dès son entrée en littérature deux livres majeurs, Le poème du pays qui a faim (Traces, 1967) et Hommes liges des talus en transe (P. J. Oswald, 1969)….