Appels d’air, cinquante artistes, par Les Editions de l’Epair

On étouffe, l’air est vicié, nous ne quittons plus notre muselière.

Pensant trêve, interlude, respiration collective, Les Editions de l’Epair ont produit un petit livre composé des travaux de cinquante artistes et auteurs, Même les oiseaux chantent pendant le chaos.

Des photographies, des dessins, des assemblages, de courts textes.

Des esthétiques très différentes pour un ouvrage pneumatique, redonnant à l’homme toute sa place au sein de son environnement naturel.

Un diptyque de Florence Cats et Joseph Charroy ouvre le bal, sorte de salutation au soleil par des miroirs superposés sur des visages. Le même est l’autre, l’autre est le même, qui sont tous deux des fragments du dieu Pan.

Une nature morte et un drapé baroque par Aurélia Frey.

Une histoire de l’œil (Sainte Lucie) par Marie Maurel de Maillé.

Une érotique par Mylène Duc, belle amie cruelle de Paul-Armand Gette.

Un paysage hanté, par Sophie Zénon.

Une scène gionesque, par Maria Letizia Piantoni.

Des renversements de ciels et d’eaux, par Sabrina Ambre Biller.

Une annonciation, par Grégoire Edouard.

Une partition de silences, par Anne-Sophie Costenoble.

Une hypnagogie, par Philippe Herbet.

Un après-midi renoirien, par Clara Chichin.

Un Bouddha, par Margot Wallard.

Une survivance, par Alain Keler.

Des travaux d’artistes, souffle et esprit, prana et manas, telle une ascèse collective en des temps obscurs.

Même les oiseaux chantent pendant le chaos, respiration collective, directrices de la publication Sandy Berthomieu et Soraya Hocine, avant-propos de Bernard Salignon, Les Editions de l’Epair (48), 2020 – 500 exemplaires