
©Christine Kuzbinski
Je ne connais pas Christine Kuzbinski, l’auteure qui m’envoie (E)mouvances, livre autopublié, mais j’y perçois une grande délicatesse envers le vivant et une pudeur très belle.
Cet ouvrage, dont les images sont en noir et blanc, contemple avec une douce stupeur calme la rencontre entre les ombres et la lumière, entre la peau nue et ce qui vient l’illuminer.
Christine Kuzbinski aime les dos, qu’elle regarde dans toute la force de leur vulnérabilité.

©Christine Kuzbinski
Il ne s’agit pas de capturer mais d’accueillir.
On peut évoquer sans craindre de trop s’égarer une théologie de la lumière sans dogme, spontanée, une sensation de pleine présence à l’instant de l’épiphanie.
La sensualité des modèles n’est jamais appuyée, qui nous est donnée avec élégance.

©Christine Kuzbinski
Une femme ferme les yeux, une main s’avance, une épaule trouve appui contre un mur, l’épiderme est un cosmos où flottent des éphélides.
Les seins sont beaux, de tous âges, paysages de nuages et de petites montagnes blanches, grises ou brunes.
Christine Kuzbinski ne morcelle pas le corps pour l’érotiser en le démembrant, mais cherche son unité à partir de ses fragments perçus comme des points de vérité.

©Christine Kuzbinski
Dans le texte rimé accompagnant cet opuscule de grâce, Babeth Aloy écrit : « Le passage n’est pas vain, / Le passager non plus, // Et j’accueille en mon sein / Nos paradis perdus. »
Le paradis perdu des passantes d’une photographe leur offrant un moment de liberté.

Christine Kuzbinski, (E)mouvances, texte Babeth Aloy, 2022

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