Essai de critique subjective sur l’art du roman à travers les siècles, écrit par un lecteur assumant totalement ses goûts parfois hétérodoxes, Le roman inépuisable, de Philippe Le Guillou, est un éloge de la littérature comme capacité d’émerveillement. Entrée particulièrement enthousiasmante dans un domaine romanesque marqué par sa liberté et sa puissance protéiforme, cet ouvrage…
Étiquette : Louis Guilloux
Une odyssée en eaux troubles, par Gérard Macé, écrivain
L’hygiénisme est l’autre nom de notre époque, puritaine, violente, haineuse, portée par le désir de mort. Au XIXème siècle, l’hygiène fait des progrès, faisant reculer les maladies les plus contagieuses, avant que de se transformer en impératif moral. Gérard Macé, cet esprit libre, voyageur, cultivé, en fait le thème de son dernier opus, Le navire…
Les vraies richesses, par Lucien Jacques et Jean Giono, amis
« Ecoutez compagnons… » Lucien Jacques, Le sourcier de Giono est un très beau titre pour évoquer la mémoire de celui qui fut graveur, peintre (essentiellement aquarelliste et graveur), poète, directeur de revue, et éditeur important, publiant le célèbre écrivain dès les années 1920. Concomitante de l’exposition Giono présentée au Mucem, une deuxième exposition au…
La guerre en province, par Louis Guilloux, écrivain
« La guerre en province est sourde. C’est une guerre de taupes. Elle est polie. Les ennemis se rencontrent cent fois par jour, au coin des rues, et chaque fois qu’ils se rencontrent, ils échangent un salut. Ils observent d’autant mieux cette correction, qu’ils appartiennent au même corps, et ont à cœur de n’en point…
Yvonne Kerdudo, magnifique et discrète photographe de campagne
Ce sont dix-sept cartes sous boitier cartonné, publiées par Patrick Le Bescont (Filigranes Editions) avec le soutien de l’Union Européenne. Dix-sept images ayant une haute valeur patrimoniale, et témoignant du regard de ladite « Madame Yvonne », soit Yvonne Kerdudo (1878-1954), photographe ambulante ayant parcouru le Trégor (Côtes d’Armor) à vélo pendant plus de quarante…
Ton soleil en mille pierres de rire, le poète Georges-Emmanuel Clancier, par son fils Sylvestre Clancier, poète
J’ai découvert par son dernier recueil chez Gallimard, Au secret de la source et de la foudre, le poète Georges-Emmanuel Clancier, que je ne connaissais que de nom. Ensemble de poèmes écrits dans les années 1960 pour son amante Arlette Brunette, ce livre vrai, solaire, rempli d’un désir atemporel, m’a particulièrement touché. Cet homme qui…
Le siècle de la peur, par Albert Camus et Tomoko Yoneda, photographe
Le 4 septembre 1914, un peu avant le début de la bataille de la Marne, Lucien Camus, 1er r zouaves, 54eme Cie, envoie une carte postale à sa femme. On peut y lire : « Reçois ainsi que les enfants un gros baiser Le bonjour aux amis Donne-moi de tes nouvelles : la santé et les nouvelles…
Lecture d’Erri De Luca, par Henri Godard, critique
« Je contraindrai la vie à être dans les livres, d’abord la mienne, de force, puis les autres sur invitation. » Considérant l’effondrement actuel de la critique littéraire, Henri Godard, éminent spécialiste de Louis-Ferdinand Céline, André Malraux, Louis Guilloux, Raymond Queneau et Jean Giono, a décidé de lire l’écrivain italien Erri De Luca en intégralité, et de…
Du thym dans les cheveux, Maria Casarès – Albert Camus, une correspondance amoureuse
« Je suis si heureux, Maria. Est-ce que cela est possible ? Ce qui tremble en moi, c’est une sorte de joie folle. » (juin 1944) Chers amis, l’hiver sera bouleversant, passionnant, brûlant, et c’est Gallimard-Héphaïstos qui mène la danse. « Il n’y a qu’une clairvoyance, celle qui veut obtenir le bonheur. » (juin 1944) Paraissent simultanément en collection…
La fraternité Louis Guilloux, par ses amis réunis
La fidélité est une force motrice capable bien souvent de produire des merveilles et d’annuler, par le temps du ressouvenir actif, l’irréductible de la mort. A Saint-Brieuc, où vécut Louis Guilloux (1899-1980), une très belle société d’amis fait vivre depuis de nombreuses années la mémoire de l’auteur du prodigieux Sang noir (1935), livre de grande…
Il fait un temps d’Yvon Le Men
Diastole, systole, diastole. Dehors, dedans, dehors. Se souvenant aussi bien de Georges Perros (Poèmes bleus), de Nicolas Bouvier (Le dedans et le dehors), que du maître Louis Guilloux, Yvon Le Men construit ainsi, dans le battement du cœur et des pas dans les labours, Le poids d’un nuage, le deuxième tome de son autobiographique poétique,…